Ces fins limiers de la police indienne, apprend-on, sont au pays pour «traiter des dossiers très sensibles». Mais selon des recoupements d’informations, leur présence au pays serait liée à l’enquête ouverte après que le gouvernement indien a été ébranlé par le scandale Agusta.
Des pots-de-vin auraient été versés à des responsables indiens pour l’achat d’hélicoptères de la compagnie italienne AgustaWestland. Les enquêteurs indiens soupçonnent qu’une partie des pots-de-vin ont transité par divers centres offshore, dont celui de Maurice.
Les Indiens ont rendu une visite de courtoisie au commissaire de police, Mario Nobin, en fin de semaine dernière, indique-t-on du côté des Casernes centrales. Selon les renseignements, les enquêteurs ont également eu une séance de travail avec le bureau de l’Attorney General. Ils en auraient profité pour parler de «sécurité». Ils sont toujours accompagnés d’un membre du haut-commissariat indien.
Suivant la diffusion d’une vidéo sur l’affaire Agusta, en mai, par le groupe de presse indien indiatoday, le secteur mauricien du global business avait été ébranlé. Les journalistes indiens, dans le cadre d’une enquête sur ce scandale aux ramifications internationales, étaient venus à Maurice. Ils avaient notamment parlé à un opérateur de l’offshore, Shakil Fakeermahamod. La Financial Services Commission avait ouvert une enquête suivant la diffusion de ce reportage, alors que l’Association of Trust and Management Companies avait discrédité l’enquête.