Emploi: Ces Jeunes Qui Ont Déchanté Après Leurs Etudes

C’est le cas pour Avinash, un habitant de Rose-Belle. Il a, lui, fait des études en comptabilité, mais avoue que les demandes d’emploi ne sont plus aussi nombreuses qu’à l’époque où il avait suivi des séances de Career Guidance, il y a sept ans. Du coup, il se retrouve aujourd’hui à travailler dans un camion de distribution.

«À l’époque, je savais que le secteur recrutait beaucoup. Mais une fois que je me suis lancé dans des études plus poussées après le Higher School Certificate (HSC), la demande avait considérablement baissé», fait valoir le jeune homme. «Les firmes ne recrutent plus aussi facilement. J’ai finalement travaillé dans la construction en tant que maçon pour finir dans un camion de livraison. J’ai aussi été agent de sécurité à un moment », laisse-t-il entendre.

Il n’y a pas que la comptabilité qui ne décolle pas, la gestion d’entreprise est également de plus en plus restreinte en termes de possibilité d’embauche pour les jeunes. La cause principale c’est que pour ces postes à responsabilité, l’on recherche souvent des gens avec de l’expérience.

Anna-Louisa Thierry, jeune maman qui détient une licence en management, s’est retrouvée à occuper un poste en service clientèle. «J’ai des collègues qui ont des licences en mathématiques qui sont obligés de travailler en service clientèle. C’est un job comme un autre, sauf que j’ai des collègues qui n’ont que le HSC et qui font la même chose que moi», dit la jeune femme. Elle explique, toutefois, que la meilleure façon de trouver un emploi en gestion c’est d’intégrer un centre d’appels. Car, là, selon elle, il est beaucoup plus facile de gravir les échelons.

L’autre filière qui a fait beaucoup de déçus, c’est celui de l’art. Les beaux-arts restent un choix prisé par ceux qui souhaitent faire carrière dans le domaine artistique. Mais il est encore une fois, très difficile de percer.

Valérie l’aura appris à ses dépens. Elle est, à présent, enseignante de français au secondaire.«Au départ, je savais qu’il n’y avait pas beaucoup de débouchés mais je l’ai fait par passion. Mais quelque part je suis frustrée. Je me dis que j’ai perdu quatre ans de ma vie. Mais j’aime mon métier actuel, c’est sûr ! J’aurai préféré faire de ma passion mon métier», se résigne-t-elle.