Si le conseil de l’Ordre n’agit pas au plus vite, menacent-ils, il devra encourir des poursuites. Le groupe d’étudiants s’est confié à l’express, mais sous le couvert de l’anonymat, étant quasiment tous des médecins de l’État.
«Nous envisageons de poursuivre le Medical Council qui nous pénalise et nous fait subir un stress mental énorme», confie un de ces anciens étudiants. Ceux-ci ont complété leurs études en août 2013. Et ils attendent toujours d’être reconnus comme spécialistes. Les lettres envoyées au conseil de l’Ordre pour des explications n’ont rien donné à ce jour, disent-ils. En attendant, ces jeunes médecins clament que des occasions favorables leur passent sous le nez.
«Nou bann junior inn fini vinn senior !» s’exclame un des jeunes médecins. «Depuis que nous avons terminé nos études, la Public Service Commission a recruté des spécialistes à trois reprises et nous n’avons pas été en mesure de postuler.» Cette commission est d'avis qu'il faut ajouter les occasions d’embauche dans le privé, ce qui aurait été une option.
Toutefois, pour ces anciens étudiants de l’école de médecine controversée, outre le fait d’avoir compromis leurs plans de carrière, c’est sur le long terme que tout le scandale pourrait se faire le plus ressentir. «Nous avons été stigmatisés. Maintenant, peu importe où nous irons, les gens auront des préjugés sur nos qualités en tant que médecins», explique un des ex-étudiants.
Que réclament-ils ? «Il faut que le Medical Council nous reconnaisse le plus vite possible», plaide un jeune médecin, «nous sommes en train de passer à côté d’opportunités de carrière. Il faut que notre entrée sur la liste des spécialistes reconnus soit antidatée.» Une démarche qui implique également des compensations pour leur salaire de spécialiste durant toute la période où ils estiment avoir été pénalisés.
Qui plus est, ils devraient également échapper à l’étape du Postgraduate Medical Education Board, désormais obligatoire pour être reconnus comme spécialistes. «Ceux qui veulent s’enregistrer comme spécialistes à partir d’octobre 2013 doivent passer par là, mais nous avons fait notre demande en août. Nous sommes donc exemptés», estime un de ces étudiants.