Légumes Affectés par les Averses: le Pire est à Venir

8 years ago - March 17, 2015

Champs de cultures ou champs de bataille ? A voir les dégâts causés par les fortes pluies de ces derniers jours sur les plantations, on a du mal à faire la différence. La conséquence directe de ce désastre est qu’il ne reste plus rien, ou pas grand-chose, sur les étals des marchés.

Selon Kreepaloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters’ Association, 50% des plantations sont «irrécupérables». Excepté pour la pomme de terre et l’oignon qui sont stockés, les légumes devraient se faire très rares pendant au moins 40 à 45 jours, estime-t-il.

«En 25 ans de métier, je n’ai jamais vu cela»

Bansi avait déjà sévèrement touché les plantations, explique-t-il, affectant pas moins de 3 000 hectares. Les planteurs ont ensuite replanté 1 000 hectares de légumes, mais leurs efforts se sont avérés vains.

Issop Soobadar, président de la Market Traders Association, ajoute qu’«il y a très peu de légumes disponibles. En 25 ans de métier, je n’ai jamais vu cela». Et le pire est à venir, laissent entendre certains maraîchers. Ils assurent que cette semaine, les légumes se feront encore plus rares.

Parmi les légumes les plus affectés on retrouve la carotte, la laitue ou encore les fines herbes tels la coriandre, le thym et le persil. Si certaines légumineuses sont encore disponibles, leur prix et leur mauvaise qualité en découragent plus d’un.

Les prix touchent des cimes inégalées

Les prix atteignent en effet des niveaux himalayens : Rs 100 le pâtisson, Rs 75 la courgette, Rs 50 à Rs 60 la livre de haricots verts. L’aubergine se vend entre Rs 30 et Rs 40, tandis que la livre de pomme d’amour se situe entre Rs 65 et Rs 100. Mais la palme revient au piment kari, qui bat tous les records : il s’écoule à Rs 125 la livre.

Selon Kreepaloo Sunghoon, «d’ici la semaine prochaine, on pourra retrouver les brèdes giromon et sousou. Pour le concombre, le pâtisson ou la courgette, il faudra encore patienter. Idem pour le voem. Il se pourrait que le giraumon, la calebasse et la bringelle retournent sur le marché dans quelque temps, mais ils seront chers». A condition, précise l’agriculteur, que de nouvelles averses ne s’abattent pas sur l’île…

Notre interlocuteur déplore également un «manque de semences». Il en informera le ministère dès demain. Selon le secrétaire de la Small Planters’ Association, il faudrait réfléchir à un système pour réduire l’impact des grosses pluies sur la distribution de légumes.

Text by lexpress.mu

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