Archive Photo: Sir Anerood Jugnauth (SAJ)
Et cet argent aurait été utilisé à d’autres fins, comme le paiement de management fees à hauteur de Rs 1 milliard, au lieu d’être investi pour avoir des rendements. Sir Anerood Jugnauth (SAJ) a promis de traduire les responsables de «ce massacre financier» en justice. Il est revenu sur le sujet hier, mercredi 15 avril, lors des débats budgétaires à l’Assemblée nationale.
En effet, le chef du gouvernement a réitéré sa volonté de «nettoyer» Maurice des «chamchas qui ont pillé le pays pour remplir leurs coffres». «Nous allons trouver ces coffres, peu importe s’ils sont à Malte, aux Bahamas, à Gibraltar ou ailleurs», a-t-il lancé.
Pour le chef du gouvernement, l’argent a été utilisé, notamment, pour «payer des management fees jusqu’à Rs 1 milliard avant 2011 et de plus de Rs 1 milliard de 2011 à 2015». Il a aussi allégué que la construction du Diplomat Garden, où résident des membres de la famille Rawat et Nandanee Soornack, a été financée à partir de ces fonds.
Achat d’un château de Rs 400 millions à Rome
«Cette somme a aussi servi de sécurité pour l’emprunt de Rs 45 millions utilisées pour acquérir le campement de Navin Ramgoolam à Roches-Noires», a-t-il maintenu. Et d’ajouter que jusqu’ici, «aucun remboursement n’a été fait».
«L’argent a aussi financé l’achat d’un château de Rs 400 millions à Rome. Avec une perte de Rs 120 millions, cet achat n’a rien rapporté aux détenteurs de polices d’assurance, a ajouté le Premier ministre. Il y a aussi eu des achats de propriétés en Roumanie, à Londres et aux États-Unis au profit de Dawood Rawat et de ses proches.»
Le Premier ministre a aussi cité comme exemple les dossiers controversés de Jin Fei, Betamax et les terres de l’État. Il a laissé entendre que si le tandem Bérenger-Ramgoolam avait remporté les élections, ces scandales auraient été «oubliés», comme le leader de l’opposition l’avait suggéré. Pour SAJ, Paul Bérenger ne serait plus crédible.
Par ailleurs, le Premier ministre a déclaré que les projets avec des investissements valant des milliards qui ont été bloqués sous l’ancien régime seront examinés par un High-Powered Committee.