Décès d’Ally Beekhun: le SAMU explique son silence

Ce cas permet de faire la lumière sur le service d’ambulance dans les hôpitaux publics. De combien d’ambulances le SAMU dispose-t-il ? Quels sont les critères observés avant d’envoyer une ambulance ? Et que s’est-il passé dans cette affaire ? Éléments de réponse.

Dans les milieux de la Santé, l’on avance qu’un premier appel téléphonique des Beekhun est arrivé à 19 h 05 dans les locaux du SAMU. Il s’agit là d’une «urgence vitale» car le patient cardiaque est inconscient. Cependant, le SAMU est déjà pris avec un autre cas urgent depuis 18 h 24, ce soir-là, d’où l’incapacité de fournir une ambulance à Ally Beekhun. Cet habitant du Nord peut avoir recours à une ambulance de l’hôpital SSRN à Pamplemousses. Chaque hôpital disposerait de deux ambulances du SAMU. Mais alors, comment se fait-il qu’on a alloué aucune ambulance à ce patient ?

Il nous revient que de ces deux véhicules du SAMU, une seule opère sur une base 24/7. L’autre ambulance, elle, n’est opérationnelle qu’entre 09 h 00 et 16 h 00. Pourquoi ? Il y aurait un manque de personnel qualifié. D’où la formation en ce moment de 25 médecins urgentistes avec la collaboration de l’université de Bordeaux, à La Réunion. L’on explique que tous les appels de détresse sont canalisés vers le médecin modérateur de service. Ce dernier analyse le degré d’urgence et prodigue alors des conseils.

Par ailleurs, à la Santé, l’on explique que dans des cas pareils et en l’absence d’une ambulance, il est recommandé que ce soit la famille elle-même qui emmène le patient à l’hôpital dans les plus brefs délais. Pourquoi ne pas envoyer une ambulance traditionnelle ? «L’ambulance traditionnelle ne contient qu’un chauffeur et un assistant. Il n’y a aucun médecin de service. Et puis, l’ambulance tarderait trop à arriver.» Et si la famille n’a aucun moyen de transport ? Dans ce cas, l’on souligne que l’aide de la police et des pompiers peut être sollicitée…