Toutefois, les parlementaires étaient divisés sur le sujet. Notamment sur l’avenir des employés de la SMEDA.
Danielle Selvon, députée du MMM, a demandé qu’on ne mette pas de pression sur ces employés. Selon elle, le projet de loi n’a rien de concret. «Il faut un projet de loi bien travaillé, surtout en ce qui concerne la production bio. Les petits planteurs abandonnent les plantations de canne à sucre. Ce projet de loi ne reflète pas le plan directeur de dix ans préparé pour les petites et moyennes entreprises (PME). Dans l’express, on peut relever les critiques des associations.»
«N’ayez aucune crainte…»
Kavi Ramano a, lui aussi, évoqué le cas des employés de la SMEDA. «Certains ont peur d’être forcés à la retraite, étant donné que certains postes vont disparaître. Il n’y aura aucune nécessité que les comptes de SME Mauritius soient soumis au Parlement et aucun moyen de questionner son fonctionnement», a-t-il déclaré lors de son intervention. Le député indépendant estime que le projet de loi comporte une lacune dans sa définition même des PME. Celle-ci ne prend pas en compte le nombre d’employés, dit-il.
«N’ayez aucune crainte, des dispositions ont été prises à l’intention des employés de la SMEDA.» C’est l’assurance donnée par le ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance, Sudhir Sesungkur. Il avance qu’«il y a des dispositions légales sous la Companies Act, il y a les garde-fous nécessaires».
Ce qu’a confirmé Sunil Bholah, le ministre des Coopératives. Il soutient que le nouveau Chief Executive Officer de SME Mauritius a été choisi par un panel et n’est pas un habitant de sa circonscription. Même s’il reconnaît qu’il y a déjà eu des soupçons de corruption sur la personne. Toutefois, fait-il remarquer, «l’affaire avait été envoyée à l’ICAC et il n’y avait aucun élément incriminant».
«Dumping ground» pour les politiciens
Sangeet Fowdar a, lui, évoqué les difficultés financières et administratives des PME. Selon le député de la majorité, il faut donner sa chance à SME Mauritius. «Nous voulons que le secteur des PME contribue au PIB. La SICOM a été privatisée et travaille très bien avec une bonne situation financière. Il faut donner sa chance à SME Mauritius. La SMEDA a fait son temps et a été un dumping ground pour les politiciens.»
Sandhya Boygah, secrétaire parlementaire privée, a également tiré à boulets rouges sur la SMEDA. «La SMEDA est la cause principale de la stagnation des PME. Nous avons la volonté politique pour faire progresser ce secteur», clame-t-elle.