La prochaine échéance est la 24e session de la CTOI, prévue du 8 au 12 juin à Bali, en Indonésie. Maurice a «toujours objecté à la présence des Britanniques», lors de ses interventions, soutient une source. Mais la position de la République s’est renforcée, d’une part avec l’avis consultatif favorable de la Cour internationale de justice (CIJ) du 25 février 2019. D’autre part, avec l’adoption de la résolution du 22 mai 2019, aux Nations unies (ONU), fixant un délai de six mois pour que les Britanniques quittent l’archipel des Chagos. Délai qui n’a pas été respecté.
L’offensive pour faire expulser les Britanniques de la CTOI fait partie, selon une source, d’une «stratégie globale» face aux Britanniques qui maintiennent leur souveraineté sur le British Indian Ocean Territory. Plus qu’une objection, Maurice travaille maintenant pour faire inscrire une motion formelle en vue de l’expulsion des Britanniques, à l’agenda de la session de juin.
La CTOI est une organisation intergouvernementale chargée de la gestion des thons et espèces apparentées dans l’océan Indien. Placée sous l’égide de l’agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture, elle est donc une instance de l’ONU qui sera appelée à se mettre en conformité avec l’avis consultatif de la CIJ et la résolution adoptée par l’ONU en mai 2019.
La CTOI compte 31 pays membres, qui vont de l’Afrique du Sud au Yémen, en passant par le Japon, l’Iran, le sultanat d’Oman, les Philippines et le Sierra Leone, entre autres. Cela s’explique par le fait que la «zone de compétence» de la CTOI comprend l’océan Indien et «les mers adjacentes au nord de la convergence Antarctique» en raison des flux migratoires des espèces concernées.
Pour que la motion soit adoptée, il faudra que Maurice obtienne «50 % des votes plus un, ce qui équivaut à la majorité».