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Bientôt sept semaines que la nation est en plein confinement. Les travaux parlementaires ont, quant à eux, été ajournés le 20 mars, au début de la crise sanitaire. Pour éviter tout risque de propagation de la maladie, des aménagements ont été apportés dans l’Hémicycle afin que les élus ne se côtoient pas de trop près. Outre la distanciation sociale, les parlementaires devront également porter des masques et s’en tenir au protocole que le bureau du speaker leur donnera ce matin.
Toutefois, cette reprise est plébiscitée car c’est la première fois depuis les élections du 7 novembre dernier qu’une séance sera consacrée aux questions destinées aux ministres (PQ) , une tranche réclaméé par l’opposition depuis des mois. D’ailleurs, depuis le discours-programme lu par le président de la République, Pradeep Roopun, le 24 janvier, toutes les sessions qui s’en sont suivies n’ont pas eu lieu un mardi, l’unique jour autorisé pour des questions réservées aux ministres.
La dernière séance des questions-réponses remonte au 24 septembre de l’année dernière, sous l’ancien gouvernement de Pravind Jugnauth, soit il y a plus de sept mois. S’il est vrai que le gouvernement a tenu à éviter que le Parlement siège les mardis, il faut reconnaître quand même qu’une session était bien prévue le 20 mars, mais elle a été annulée en raison de la présence du virus mortel à Maurice.
Aujourd’hui sera aussi l’occasion de juger la performance de certains ministres, à l’instar de Renganaden Padayachy, Sudheer Maudhoo et Kalpana Koonjoo-Shah, qui, sans doute, auront l’occasion de répondre à des questions qui leur seront adressées. D’autres ministres-novices pourraient prendre le temps de mieux comprendre la tranche des questions-réponses car il est peu probable que le temps alloué suffise à couvrir les 73 questions à l’agenda.
Quid de la stratégie de l’opposition ? Si avant les dernières législatives, elle était divisée, la situation semble avoir changé depuis qu’Arvin Boolell soit devenu leader de l’opposition. Il semble avoir pu réunir le Mouvement militant mauricien (MMM) et le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) autour de la même table. D’ailleurs, les trois partis ont décidé de collaborer pour les questions parlementaires.