L'ambassadeur de France, Jean Marc Chataigner, se soucie de la protection des membres de la communauté française à Madagascar face à la recrudescence de l'insécurité. Il a saisi le ministère malgache des Affaires étrangères sur la situation. La question a été soulevée, mardi, lors du Conseil du gouvernement au palais d'État, à Mahazoarivo. Joint au téléphone par notre confrère de l’Express de Madagascar, le ministre de la Sécurité intérieure, Arsène Rakotondrazaka, a confié que des stratégies avaient été déployées pour combattre ce fléau.
« Nous allons prochainement entrer en contact avec l'ambassade de France afin qu'elle nous apporte son aide. Nous avons besoin de caméras de surveillance ainsi que de véhicules », a-t-il affirmé, mardi, en prenant en considération l'offre de collaboration lancée par Jean Marc Chataigner.
Interrogé sur les dispositifs à mettre en place à la suite de l'intervention de l'ambassadeur de France, le contrôleur général de la police a souligné qu'il s'agirait du renforcement des mesures déjà prises avec la mise sur pied de la «cellule de veille » au niveau de la police nationale. « Nos actions s'opèrent en faveur de tous les habitants de la capitale», a-t-il souligné. Une manière d'exprimer qu'aucune mesure particulière ne sera adoptée aux profits des ressortissants français.
Soutien français
De son côté, le colonel Andry Rakotondrazaka, commandant du Groupement de la gendarmerie d'Analamanga, a avancé, au sujet de l'insécurité à Tana, que ses éléments n'avaient pas attendu l'instruction du Conseil du gouvernement pour intervenir. « Nous avons nos propres indicateurs. C'est dans le cadre de l'opération de sécurisation urbaine déclenchée le 20 février que nous travaillons », a-t-il avancé. Et d'ajouter que c’est lui, en personne, qui a dirigé l'équipe de patrouille de nuit.
Jean Marc Chataigner a, selon le communiqué du gouvernement, annoncé au ministère malgache des Affaires étrangères que la communauté française n'était pas épargnée, entre autres, des vols à l'arraché, des attaques physiques, des cambriolages ainsi que des enlèvements de ressortissants franco-indiens. « La France est prête à apporter son soutien et sa coopération dans le but de renforcer les moyens mis en œuvre pour combattre cette insécurité grandissante », a déclaré le diplomate, sans doute, en constatant l'insuffisance des moyens à la disposition des forces de l'ordre.