« Ce plan d’action prévoit la commercialisation des stocks de bois de rose, et par conséquent d’atteindre le stock zéro. Tant que ces stocks sont encore là, les trafiquants vont toujours tenter de les liquider. Il s’agit aussi de renforcer la protection des aires protégées », a avancé le ministre, en marge d’une visite du vice ministre de l’Environnement japonais, Tomakatsu Kitagawa.
« Les résultats ne seront pas palpables dans un ou deux mois. Mais les actions se feront dans le moyen terme, afin de mettre fin au trafic dans trois ou quatre ans », a-t-il poursuivi. Le ministre a saisi l’occasion pour solliciter une aide technique et financière du gouvernement japonais dans le domaine environnemental. Outre la filière bois de rose, plusieurs sujets dont la pollution urbaine, et l’émission de gaz par les sociétés minières ont été discutés entre les deux parties.
En attendant la mise en œuvre de ce plan, les actions sur terrain se développent. Avec la mise en place du comité interministériel chargé de l’assainissement de la filière bois précieux, le gouvernement entend renforcer la chasse aux trafiquants. Ayant une mission plus opérationnelle, cette structure devrait apporter plus de retombées. « Le comité interministériel est une nouvelle version du comité de pilotage. Il se penche plus sur les actions sur terrain, basées sur la chasse aux trafiquants. Actuellement, le personnel de chaque membre du comité est à pied d’œuvre », déclare toujours le ministre.
Une efficacité dont la Banque mondiale, membre du comité de pilotage dissous, ne doute pas. « Le comité interministériel se dote d’une mission plus opérationnelle, alors que le comité de pilotage avait plutôt un rôle consultatif. Nous espérons que cette nouvelle structure sera plus efficace. De plus, le comité s’est engagé, à travers un décret, de faire un compte rendu public par voie de presse tous les trimestres, c’est quelque chose de positif », a noté une source auprès de la Banque mondiale. Cette institution bancaire entend continuer ses appuis au gouvernement dans le domaine de l’environnement, à travers le PEIII.
La société civile souhaite pour sa part continuer son application dans la mission. « L’État a la décision finale. Cependant, je tiens à souligner que la société civile doit toujours être associée au processus de prise de décision. Il est difficile de justifier la transparence si la société civile n’est pas appliquée dans la prise de décision », selon Andry Andriamanga, coordonnateur national de la plateforme Alliance Voahary Gasy.