Par la suite, le ministère des Collectivités locales a servi aux mairies une correspondance du commissaire de police (CP), leur demandant «de s’abstenir de donner l’autorisation pour la tenue de grève de la faim et de requêtes similaires». La missive évoque les Municipality Regulations de 1968 qui indiquent que personne n’a le droit de dormir dans un jardin public. L’acte de tenir une grève de la faim est, quant à lui, qualifié d’«immoral et contraire à l’éthique et à l’esprit de nos lois».
«Cette requête est inadmissible. La liberté de l’individu est un principe fondamental de la Constitution. Et la Constitution est au-delà de toute loi. Aussi longtemps que ce n’est pas illégal, il n’y a pas de problème», réagit Racheed Daureeawoo, maire de Beau-Bassin – Rose-Hill. Ce dernier s’empresse de préciser que «le fait que la grève de la faim soit antisociale ou non est un tout autre débat».
Pour Palraj Servansingh, adjoint-maire à Port-Louis, le Jardin de la Compagnie a été décrété esplanade des droits humains par le conseil. «C’est clair que c’est un espace où ceux qui se sentent lésés viennent s’exprimer. On n’ira pas à l’encontre du droit d’expression ; on va continuer à donner les autorisations», affirme-t-il.
Les autres mairies n’ont, de leur côté, pas encore fait entendre leur voix…