L’exportation du Textile Chute en Afrique du Sud
Si ce marché présentait du potentiel pour ces derniers, la faiblesse continue du rand fait graduellement baisser les exportations locales. Pour certains, il y a une hésitation à pénétrer ce marché, car le prix offert pour les produits textiles est très faible. La devise sud-africaine, le rand, a suivi une tendance à la baisse depuis plus d'une année maintenant, connaissant une chute de quelque 8% ces 12 derniers mois. Le 8 octobre 2013, le rand s’affichait à Rs 3.12 selon les indications de la Banque de Maurice.
La devise s’affichait le mercredi 8 octobre 2014 à Rs 2.87 sur le portail de la Banque de Maurice. Si les importateurs se réjouissent de cette baisse vu que l’Afrique du Sud demeure une des sources principales de nos importations, c’est actuellement un véritable casse-tête pour les exportateurs du pays, qui ont, à plusieurs reprises, fait pression sur la Banque de Maurice pour réévaluer la roupie. La faiblesse du rand en 2013 au début de cette année a été en grande partie imputée à la décision de la Réserve Fédérale des États-Unis de commencer à rétrécir son Quantitative Easing Programme.
De nombreuses entreprises du textile à Maurice ont déjà commencé leurs exportations vers l’Afrique du Sud depuis quelques années. Selon les chiffres d’Enterprise Mauritius, les exportations vers ce marché ont chuté depuis 2012, passant de Rs 6,2 milliards à Rs 5,5 milliards. Pour les six premiers mois de l'année, les exportations n’ont été que de Rs 2,2 milliards. Au niveau de cet organisme, on souligne que la baisse du rand a affecté les exportations locales, mais on espère réaliser des chiffres supérieurs à l'année 2013.
Selon Aline Wong, directrice générale de l’entreprise du textile l’IN, le marché de l’Afrique du Sud présente du potentiel, mais il y a une certaine hésitation à aller vers ce marché. “L’Afrique du Sud est un grand marché. Mais en raison de la baisse de la valeur du rand, les clients sont à la recherche de petits prix”, dit-elle. Elle ajoute qu’en ce moment, elle peut faire le choix entre différents clients, mais hésite de conclure un accord. Pour elle, de nombreuses entreprises mauriciennes ont pu soutenir leurs activités du textile grâce au marché sud-africain, sinon ce secteur aurait connu plus de difficulté.
Avec un fléchissement dans les exportations vers ce pays, Aline Wong dit que d’autres marchés s’ouvrent. En ce moment, elle exporte ses produits du textile sur des marchés niches, tels que Zanzibar. Ses exportations s'orientent aussi vers les Etats-Unis et l’Europe. Même si elle estime que le secteur du textile sort un peu de sa morosité, elle demande que les efforts soient doublés, car la concurrence est rude à l’international. “Le marché libre apporte beaucoup de compétition, et souvent cette concurrence n’est pas loyale. Il faut toujours se réinventer”, dit-elle. Selon l’économiste Anil Gujadhur, il faut trouver de nouveaux débouchés pour le secteur textile mauricien.
“Avec l’économie sud-africaine qui ne marche pas correctement, il faut trouver d’autres marchés et offrir de nouveaux produits", souligne-t-il. Pour lui, l’Afrique du Sud n’arrive pas à exporter comme dans le passé à cause de sa décroissance. “Nous exportons toujours sur ce marché malgré son ralentissement économique”, fait-il ressortir. Pour lui, la croissance continuelle de ce pays aurait soutenu nos exportations. Outre le marché sud-africain où les exportations ont chuté, le Royaume-Uni, marché traditionnel de Maurice, a aussi limité ses importations du textile.
