Si ces ‘bases’ font partie du folklore mauricien, sont-elles toujours nécessaires dans un moment où le pays se modernise davantage ? Lindsey Collen, membre de Lalit et Yannick Cornet, Campaign Manager nous livre leurs opinions sur le sujet.
« Les ‘bases’ sont une manipulation de l’opinion publique. » c’est ce qu’en pense Lindsey Collen, membre de Lalit. Pour elle, la mise en opération des ‘bases’ dans les différentes régions du pays démontre que ces partis politiques veulent donner une indication de leur force. Lindsey Collen souligne que son parti n’aura aucune ‘base’ pour les prochaines élections générales, car pour elle, les ‘bases’ sont une façon macho, voire animale pour attirer des gens pour la beuverie. De plus, pour elle, ces ‘bases’ sont contre la venue des autres partis politiques adverses. D’autre part, elle avance que « ces ‘bases’ sont une tentative pour influencer les indécis. » Cette membre de Lalit explique que son parti a déjà un programme bien établi pour expliquer à la population, et selon elle, le travail de Lalit est pour le peuple, et ajoute ne voir aucune importance à installer des ‘bases’.
Le ‘Campaign Manager’ de l’Alliance Lepep pour la circonscription numéro 1 (GRNW/Port-Louis Ouest), Yannick Cornet donne une toute autre opinion sur les ‘bases’ installées par les partis politiques. « Ces ‘bases’ sont des points de rencontre où on discute sur le travail qu’on doit faire sur le terrain. » dit-il. Selon lui, ces ‘bases’ permettent aux membres de faire un debrief sur ce qui s’est passé la veille, et sur les nouvelles stratégies à mises en place dans la région. De plus, il souligne que ces ‘bases’ offrent aussi la possibilité aux membres de se reposer après des nuits tardives passées à faire campagne, et également de passer des messages importants.
Quoiqu’il soit contre l’utilisation à outrance des ‘bases’ dans les différentes régions du pays, il souligne que celles-ci sont ancrées dans le folklore mauricien. En ce qu’il s’agit de la violence qui peut surgir lorsque deux ‘bases’ de deux partis politiques sont l’une à côté de l’autre, Yannick Cornet avance que la violence et la politique ne peuvent pas rimer. « Il faut qu’on ait des moyens civilisés pour exprimer nos différentes opinions. » dit-il.