La valeur marchande de cette drogue est de Rs 2 millions. Une enquête a été ouverte pour remonter la filière de ce trafic d’armes et de drogue sur l’axe Maurice-Afrique du Sud.
Cette affaire remonte au mercredi 21 janvier. Un colis est arrivé par le courrier SA 190 de la South African Airways en provenance de Johannesburg. Le paquet, une boîte en carton, a été acheminé à Maurice par une compagnie de courrier express. Après sa livraison à Plaisance le colis a été examiné par des policiers de l’ADSU et des douaniers de la Mauritius Revenue Authority (MRA).
Ce paquet, adressé à un ressortissant sud-africain à Maurice, a éveillé des soupçons. Il a été passé aux rayons X. C’est alors que des formes anormales ont été décelées. La boîte en carton a été ouverte. Elle renfermait trois boîtes de confiture de fruits mélangés de la marque Hugo et deux autres boîtes de confitures de fraise de la marque All Gold. Des armes à feu ont été détectées dans une des boîtes et des objets étrangers ont été décelés dans les quatre autres.
Le quartier général de l’ADSU a immédiatement été informé de la contenance possible de ce colis. Le nouveau patron de l’ADSU, l’adjoint au commissaire de police (DCP) Choolun Boyjoo, a donné l’autorisation d’ouvrir les boîtes.
Les soupçons des hommes de l’ADSU et ceux de la MRA se sont avérés exacts. Quatre des cinq boîtes contenaient 4,78 kilos de gandia et la dernière renfermait deux pistolets semi-automatiques. L’un de ces pistolets est de la marque PA 63 et le second est un Pietro Baretta. Il y avait aussi trois chargeurs dont deux contenaient au total 17 balles.
Le même jour, une opération de controlled delivery a été mise sur pied. Des officiers de l’ADSU ont enfilé les uniformes des employés de la compagnie de courrier express concernée pour effectuer la livraison à La Gaulette. Toutefois, le colis n’a pu être livré car le nom de la personne indiqué était fictif. Et même le numéro de téléphone cellulaire local, indiqué comme étant celui du récipiendaire, était éteint.
Tôt hier matin, l’opération de controlled delivery a été annulée. Néanmoins, l’ADSU poursuit son enquête en vue de mettre la main sur le contact local de l’expéditeur de ce colis d’armes à feu et de gandia. Les hommes du DCP Boyjoo comptent jurer un affidavit en Cour suprême pour obtenir l’autorisation d’un juge en chambre afin de connaître le nom de l’abonné qui a fait enregistrer cette carte SIM. L’ADSU compte aussi informer les autorités policières sud-africaines de cette saisie.
À partir d’aujourd’hui, les pièces à conviction saisies seront envoyées au Forensic Science Laboratory de Réduit. Les armes à feu seront examinées par un expert en balistique. Des techniciens de la police scientifique tenteront de prélever des empreintes sur ces deux pistolets.