Lutchmeenaraidoo s’en Prend aux Banques: la MBA Réplique, Chiffres à l’Appui

Il les accuse de fragiliser financièrement l’existence de ces PME dans le paysage industriel à travers les intérêts et les autres frais que celles-ci imposeraient. Faux, répond en substance Aisha Timol, directrice de la Mauritius Bankers Association (MBA).

Elle explique que son association attend de rencontrer le ministre des Finances dans le cadre des consultations budgétaires. Cela, afin de lui «exposer la contribution concrète et vérifiable des banques au développement de tous les secteurs économiques du pays, y compris les PME».

Mais Vishnu Lutchmeenaraidoo a, lui, même usé de menaces à l’égard des banques. Il a notamment lancé un appel aux institutions bancaires pour que celles-ci jouent le jeu. Au cas contraire, elles auront «des problèmes avec lui».

La directrice de la MBA insiste que les deux programmes de financement, qui sont proposés par les banques et exclusivement dédiés aux PME et aux micro-entreprises, ont, à ce jour, largement dépassé le quota alloué au secteur bancaire, qui est de Rs 1 milliard par an sur cinq ans aux PME et de Rs 250 millions annuellement aux micro-entreprises.

Et d’ajouter que du 1er décembre 2011 à aujourd’hui, les chiffres officiels de la Banque de Maurice, publiés le 20 février 2015, indiquent un montant total de Rs 4,5 milliards allouées aux PME et de Rs 924 millions aux micro-entreprises par les 13 banques opérant sur le marché domestique. Ces montants, dit-elle, comprennent différents types de financement, y compris le fonds de roulement, à un taux préférentiel.
Seules 169 demandes rejetés

Les statistiques de la Banque centrale révèlent aussi que sur les 3 425 demandes de prêts faites par les PME auprès des banques, seulement 169 ont été refusées, ce qui démontre que plus de 95 % des demandes ont été approuvées. Idem pour les micro-entreprises. La directrice de la MBA souligne par ailleurs que les banques commerciales sont prêtes à collaborer avec le ministère des Finances et les autres ministères dédiés au développement des secteurs spécifiques (industrie, tourisme, construction, logement, etc…) et ce, en consultation avec les autorités bancaires «pour voir dans quelle mesure elles peuvent contribuer davantage au développement de ces secteurs afin que le potentiel productif de notre économie soit pleinement exploité».