Lutchmeenaraidoo: L’affaire BAI Aurait pu «Tuer le Gouvernement»

Il n’a d’ailleurs eu de cesse de justifier les décisions prises par le gouvernement et la Banque de Maurice depuis le tout début de ce scandale. «Une affaire comme celle de la BAI peut tuer un gouvernement», a-t-il avancé. Dans cette affaire, le gouvernement n’a cherché qu’à «protéger» les Mauriciens, selon lui.

«Il y aurait eu un carnage incontrôlable…»

Selon le ministre des Finances, si la British American Insurance avait poursuivi ses opérations avec le Super Cash Back Gold, le pays aurait été plongé dans le chaos. «Il y aurait eu un carnage incontrôlable… Nous avons passé des heures à travailler sur une solution. Nous nous sommes couchés à 5 heures du matin durant une semaine pour sauver le peuple», a clamé le grand argentier.

Parmi les victimes du plan Super Cash Back Gold, il y a 7 000 retraités qui y ont placé leur lump sum. Le ministre a souligné qu’il sera difficile pour le gouvernement de rembourser les sommes investies.

La dette nationale trop élevée

En ce qui concerne le Budget, Vishnu Lutchmeenaraidoo affirme que le précédent gouvernement a endetté le pays au maximum de sa capacité. «Le pays ne peut être endetté qu’à 60 % de la valeur de son produit intérieur brut. Or, Maurice est endetté à hauteur de 61 % de son PIB», a-t-il souligné.

Le pays est donc obligé de se tourner vers le secteur privé et des investisseurs étrangers, a-t-il ajouté. Car, l’économie se redressera grâce à l’investissement privé et public, estime-t-il.
Valeur de la roupie

Pour ce qui est des prises de position par rapport à la valeur de la roupie, le ministre des Finances a expliqué que le Fonds monétaire international affirme que la valeur de notre monnaie est 7 % plus élevée que sa valeur actuelle. «Il est aussi bête de parler d’inflation alors que celle-ci tourne autour de 3 %. Si à la fin de l’année elle atteint 5 % ou 6 %, je viendrai m’excuser.»

Le ministre a aussi annoncé que huit compagnies ont approché le gouvernement pour parrainer des poches de pauvreté. Le deuxième plus grand groupe du pays compte parrainer quatre zones.