D’après le patron des mauves, «il ne faut pas surestimer la portée de ces élections». Il souligne que le MMM a recueilli plus de voix que tous les autres partis composant l’alliance Lepep, avec 31,37%. Le MSM a de son côté obtenu 27,37%, le PMSD 15,81% et le ML 11,03%. «Nous étions seuls contre tous», a fait valoir Paul Bérenger.
«Le MMM n’a pas accepté de contribution»
Continuant à énumérer les raisons de la défaite, il a expliqué que le taux d’abstention élevé a joué un rôle très important. Il a aussi rappelé qu’un schéma similaire avait été constaté en 2005, lorsque le MMM et le MSM se sont présentés aux élections municipales ensemble. «Les gens avaient voté pour le gouvernement», a-t-il relaté. De plus, l’alliance gouvernementale avait, selon lui, plus de moyens. «Le MMM n’a accepté aucune contribution», a-t-il avancé.
En ce qui concerne l’avenir du parti, Paul Bérenger a confirmé avoir proposé de se retirer, tout comme Rajesh Bhagwan, et de céder la place à une direction collégiale. Une proposition repoussée en bloc par le bureau politique, a précisé le chef des mauves. «Le MMM est plus motivé que jamais et tourné vers l’avenir.»
«Rempart contre les abus»
Pour Paul Bérenger, il faut que le parti continue à «foncer» pour «jouer son rôle de rempart contre les abus et les ‘dominer’». Cela passera, a-t-il affirmé, par un rajeunissement et le renouvellement des instances du parti, mais aussi par l’intégration des candidats dans les structures mauves. «Nous ne nous attendions pas à une telle défaite, mais le parti continue à foncer», a-t-il souligné.
Le leader des mauves a également évoqué le PTr, qui, selon lui, est une relique du passé. D’après lui, «Ramgoolam a enterré le PTr dans ses coffres». Paul Bérenger s’est d’ailleurs félicité que l’ancien chef du gouvernement n’ait pas daigné se rendre aux urnes pour ces élections.