Affaire BAI: le Gouvernement à la Rescousse des Sans Compagnie Fixe ?

Sauf qu’avec le gel des discussions hier, aucune décision n’a été arrêtée. Il s’agirait d’un atelier pour la réparation des véhicules de l’État. Il était question que cet atelier soit géré par les employés eux-mêmes.

Sursis pour 2 300 employés

En effet, hier, les autorités ont décidé de geler les négociations dans le cas d’Iframac, à la demande des représentants des 322 employés de l’entreprise. Interrogé par l’express, le secrétaire financier Dev Manraj a expliqué que les employés d’Iframac ont demandé un délai jusqu’à ce week-end, délai qui leur a été accordé. Car ils veulent mettre toutes les chances de leur côté.

«Les employés vont personnellement consulter les directeurs des maisons mères des franchises Mercedes-Benz, Mitsubishi et Peugeot pour les convaincre de permettre à une seule compagnie, soit Iframac, d’exploiter à nouveau ces marques», a expliqué une source autorisée à l’hôtel du gouvernement. Elle ajoute que certains salariés, qui exercent depuis de nombreuses années pour le compte de ces franchises à Maurice, nourrissent d’excellentes relations avec les patrons de ces marques à l’étranger.

Ashok Subron, représentant syndical des employés d’Iframac, précise que «le souhait de ces derniers est qu’un seul acquéreur reprenne les trois marques». Sans compter le fait que les propositions qu’ils ont faites, comme la sauvegarde des conditions de travail, sont toujours d’actualité.

Si ces nouvelles négociations n’aboutissent pas, les administrateurs spéciaux reprendront les discussions avec CFAO, Axess et Leal lundi. Ce jour-là, une réunion est prévue et le ministre concerné Roshi Bhadain, actuellement en mission à Londres, sera de retour pour reprendre le dossier en main.

Finalisation des procédures

CFAO, Axess et Leal sont sur le point de finaliser les procédures pour pouvoir reprendre, respectivement, les franchises Mercedes-Benz, Peugeot et Mitsubishi. Trois quarts des travailleurs d’Iframac auraient d’ailleurs été réaffectés dans ces trois entreprises, CFAO se retrouvant avec le plus grand nombre d’employés transférés, soit 150.

Du côté de Courts, le suspense reste entier, aucune décision n’ayant encore été prise. La Financial Services Commission (FSC) attend un rapport final des administrateurs spéciaux Mushtaq Oosman et Rajeev Basgeet. La reprise de cette filiale du groupe BAI se joue entre deux soumissionnaires, un consortium représenté par David Isaacs et Courts Asia. Résultat: les employés, suspendus à la décision de la FSC, sont toujours dans le flou. Pendant ce temps, les succursales de Courts tournent au ralenti.

Il en va de même pour les salariés d’Apollo Bramwell. Malgré la décision du gouvernement de racheter l’hôpital privé, les 833 employés de l’établissement de santé craignent de se retrouver d’un moment à l’autre sur le carreau. «C’est dans la presse qu’ils ont appris la nouvelle du rachat de l’hôpital par l’État. Il n’y a eu aucune communication ou rencontre avec les administrateurs spéciaux à ce jour pour les informer de la situation», s’insurge Reaz Chuttoo, le représentant syndical des travailleurs d’Apollo Bramwell.

Il soutient qu’il profitera d’une rencontre avec le ministre de la Santé Anil Gayan ce vendredi pour avoir des éclaircissements sur Apollo Bramwell. «D’une part, on a appris que l’hôpital sera transformé en un centre hospitalier universitaire et de l’autre, Anil Gayan a laissé échapper qu’il deviendra une clinique privée. Il est temps de tirer tout ça au clair», a déclaré le représentant syndical.