MCCI : l’Indicateur de Confiance en Légère Hausse
A l’issue d’une conférence de presse, qui a eu lieu à Port-Louis, Hélène Echevin, présidente de la MCCI, a rappelé que “l’indice de confiance de la MCCI est un outil important”. Elle a précisé qu’il y a des “craintes pour les mois à venir bien que la volonté soit là… Mais, il ne faut pas juste vouloir, il faut faire".
Les entreprises sont en attente de projets intéressants annoncés dans le budget, notamment le One Stop Shop pour les Petites et moyennes entreprises (PME) et la SME Bank, a-t-elle ajouté. Raju Jaddoo, secrétaire général de la MCCI, a lui aussi abondé dans le même sens en affirmant qu’il faut plus de prédictibilité dans le business et un effet d’entraînement sur certains secteurs pour inverser la tendance, notamment un taux de croissance molle pour une économie en transition.
Hélène Echevin, présidente de la Chambre de commerce et de l’industrie (MCCI), Raju Jadoo, secrétaire général de la MCCI, et Renganaden Padayachy, économiste de la MCCI, ont réuni la presse, lundi, au siège de la Chambre de commerce et de l’industrie de Maurice à Port-Louis, pour faire le bilan sur le climat des affaires au deuxième trimestre 2015. Le moral des chefs d’entreprise a progressé au deuxième trimestre. “Sur la base de l’enquête trimestrielle de conjoncture, effectuée entre le 1er et le 20 juillet de cette année, nous cons-tatons une légère amélioration du niveau de confiance des entrepreneurs pour le deuxième trimestre de cette année”, a déclaré l’économiste Rengana-den Padayachy. En effet, l’indice synthétique de confiance pour l’ensemble des entreprises a progressé de 1,9 point (2,2 %) entre avril et juin de cette année et s’établit, désormais, à 89,8 points, a noté la MCCI.
“Cette progression intervient après deux trimestres favo-rables. Pour rappel, l’indicateur de confiance des entrepreneurs avait augmenté de 6,4 % et 6,5 % au quatrième trimestre de 2014 et premier trimestre de 2015, res-pectivement”, a noté la MCCI. Il faut cependant ajouter que la MCCI trouve le niveau de l’indice assez faible, malgré trois périodes consécutives de hausse, et qu’il reste encore le retard cumulé en 2012 à rattraper.
Selon la MCCI, même si le dynamisme de la demande interne et les possibilités d’expansion continuent à motiver les performances des entreprises, il reste que les retards de paiements des clients, la concurrence déloyale sur le marché et le manque de soutien des décideurs publics limitent encore leur épanouissement. Elle explique ainsi que plus de 60 % des entreprises consultées disent faire face à des problèmes de retards de paie-ments qui peuvent entraîner des problèmes de trésorerie. De plus, 58 % de nos interlocuteurs déplorent le non respect des lois relatives à la concurrence déloyale, voire la timidité de l’autorité publique à faire appliquer la loi.
La MCCI signale par ailleurs “un décrochage de l’indice de confiance à Maurice par rapport à l’évolution de l’indice global, à partir de 2013”. Car, l’indice de confiance globale, publié par l’Institut CESifo, a progressé de 3,8 % entre avril et juin 2015. Et dans la Zone Euro, premier marché de l’économie mauricienne, une forte progression de l’indice du climat des affaires, soit de plus de 11%, a été notée au deuxième trimestre 2015. L’in-dice européen de confiance évo-lue en territoire positif, atteignant 129,2 points au deuxième trimestre de cette année, soit au-dessus de la moyenne de long terme. À Maurice, l’indice du climat des affaires a divergé de la moyenne à long-terme. “Malgré trois trimestres de hausses consécutives, nous nous situons encore assez loin de la moyenne de long-terme”, souligne la MCCI. “Si cela perdure au cours des deux prochains trimestres, notre performance économique serait assez éloignée de notre performance économique moyenne de long-terme”.
