C’est le troisième exercice consécutif d’évaluation des ministres. En novembre 2013 et en juin 2014, nous avions noté les ministres du gouvernement de Navin Ramgoolam. Si les deux premiers exercices se focalisaient sur des ministres arrivés en fin de législature, cette fois-ci nos ministres sont en début de mandat – donc, sur papier, pas encore usés par le pouvoir, même si quelque peu pris par une série d’opérations dites de «nettoyage».
Comme à l’accoutumée, nous avons fait appel à la centaine de journalistes et de rédacteurs que comporte notre groupe de presse (c’est-à-dire les membres de la rédaction de l’express, 5-Plus dimanche, Business Magazine, Weekly, essentielle, Lekip, etc.). Pour le présent exercice d’évaluation, effectué dans le courant de la semaine dernière, nos journalistes ont noté (sur 10) chaque membre du Cabinet, en considérant quatre critères : 1) performance générale, 2) maîtrise des dossiers, 3) leadership, et 4) idées nouvelles, tout en donnant au final une appréciation d’ordre général: la personnalité en question a-t-elle une influence positive ou négative sur le pays?
Il est important de souligner, à nouveau, que cette évaluation de notre groupe de presse n’est pas un sondage scientifique. C’est avant tout notre constat de journalistes indépendants, ce qui n’est sûrement pas représentatif de l’opinion de la population. Mais l’exercice est intéressant car nos journalistes, par ailleurs citoyens, électeurs et contribuables, vivent les actualités au plus près et viennent d’horizons et de milieux divers. L’objectif de l’évaluation des ministres n’a pas changé : il s’agit de pousser à la réflexion critique de l’action gouvernementale.
On a aussi (trop souvent) tendance à oublier que les ministres travaillent pour nous et sont payés de nos sous. À ce titre, ils sont redevables envers le public. Aussi, il convient de juger nos ministres non pas comme des chefs de tribu ou représentants de circonscription mais comme des personnes investies de responsabilités nationales susceptibles de faire avancer ou reculer le pays.
1. Certains résultats sont difficiles à comprendre. Malgré le fait qu’il était le ministre des Finances de l’équipe gouvernementale de Navin Ramgoolam, avec, entre autres, sous sa responsabilité directe la Financial Services Commission, Xavier-Luc Duval arrive en tête en termes de performance générale. À noter qu’il est le seul ministre à être noté pour la troisième fois consécutive depuis novembre 2013. Pour les deux précédents exercices, Xavier-Luc Duval arrivait en seconde position (derrière Arvin Boolell), malgré le fait que le leader du PMSD avait choisi, à l’époque, de rompre tout dialogue avec notre groupe de presse, qu’il avait menacé de fermeture. Sa bonne performance (6,2 points sur 10) est sans doute liée au fait qu’il a compris, après avoir «viré Mam», qu’il lui faut entretenir des relations étroites et cordiales avec les journalistes, surtout dans le cadre de la nébuleuse affaire BAI. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela semble lui réussir, du moins en popularité dans nos rédactions. Ses initiatives pour dynamiser un secteur du tourisme plutôt parent pauvre jusqu’en 2014 a sûrement aidé aussi !
2. Le leader du PMSD est talonné par sir Anerood Jugnauth (6,1), Nando Bodha (5,8), Vishnu Lutchmeenaraidoo (5,7) et Leela Devi Dookun-Luchoomun (5,6). Trois autres ministres arrivent à décrocher la moyenne : Raj Dayal, Ivan Collendavelloo et Roshi Bhadain. Au bas du tableau, nous retrouvons, dans l’ordre, Anwar Husnoo (3,5), Pradeep Roopun (3,2) et Dan Baboo (2,6).
3. En termes d’influence positive pour le pays, c’est sir Anerood Jugnauth qui devance le reste de son Conseil des ministres, alors qu’en termes d’influence négative c’est Showkutally Soodhun, Anil Gayan, Dan Baboo et Roshi Bhadain qui sont montrés du doigt.
Finalement, rappelons qu’il faut rester prudents avec cette évaluation. Car dans l’absolu, les scores eux-mêmes ne veulent pas dire grand-chose. Le mot-clé demeure, une fois encore, la performance «relative» des ministres. Le prochain exercice, qui sera fait vers la mi-2016, nous permettra de dégager des évolutions des scores et autres tendances. En attendant, nous demanderons aux différents ministres de nous faire parvenir leur bilan de cette première année et on vous les communiquera au fur et à mesure qu’on les recevra...
PREMIER MINISTRE. - INTÉRIEUR - RODRIGUES
SIR ANEROOD JUGNAUTH
Son «Economic Mission Statement» et sa Vision 2030 ont contribué positivement à son bon score. En retrait depuis l’éclatement de l’affaire BAI et la condamnation de Pravind Jugnauth, il a été salué pour avoir su recentrer le débat sur l’économie. Avant cela, on a souvent dit de lui qu’il était effacé, sans doute par l’âge et la fatigue. Mais récemment, alors qu’il y avait des tensions dans le Sud, il est rapidement monté au créneau pour tuer dans l’oeuf tout dérapage. Il a même menacé de déclencher l’état d’urgence. Une approche qui fait peur à certains mais qui rassurent d’autres...
Maîtrise des dossiers: 5,4/10
Leadership: 6,6/10
Idées nouvelles: 5,1/10
Influence positive: 6,2/10
Influence négative: 0,9/10
Performance générale: 6,1/10
VICE PREMIER MINISTRE - TOURISME
XAVIER-LUC DUVAL
L’ancien ministre des Finances du gouvernement Ramgoolam se classe en tête malgré l’affaire BAI, à laquelle il est mêlé pour avoir été le ministre responsable de la Financial Services Commission. Depuis qu’il a rejoint l’alliance Lepep, il est resté discret sur le «Ponzi Scheme» dénoncé par le nouveau gouvernement. Autres dossiers qu’il n’a pu conclure : le prix des carburants qu’il avait promis de faire baisser et Air Mauritius qui est passé sous le PMO. Sa gestion du secteur touristique, qui semble reprendre des couleurs, a sans doute joué en sa faveur. On verra s’il arrive à se maintenir en tête lors de notre prochain scrutin.
Maîtrise des dossiers: 6,2/10
Leadership: 6/10
Idées nouvelles: 5,4/10
Influence positive: 6,1/10
Influence négative: 0,8/10
Performance générale: 6,2/10
LOGEMENT ET TERRES
SHOWKUTALLY SOODHUN
Ses déclarations intempestives lui collent à la peau. Son nom a aussi été cité dans l’affidavit du DPP. Avec ce parcours, le «front-bencher» se retrouve en 14e position avec une moyenne de 4,2. Sous l’item influence positive pour le pays, il se classe en 22e position. Toutefois, sa maîtrise de ses dossiers le fait grimper d’une place. En revanche, son leadership est montré du doigt. On connaît aussi son côté impulsif. On garde en tête les images des panneaux vitrés qu’il a fracassés pour protester contre «l’express»…
Maîtrise des dossiers: 4,3/10
Leadership: 3,2/10
Idées nouvelles: 3,1/10
Influence positive: 2,1/10
Influence négative: 2,9/10
Performance générale: 4,2/10
VICE-PREMIER MINISTRE, ÉNERGIE ET SERVICES PUBLICS
IVAN COLLENDAVELLOO
Le fait de cautionner les dérapages de son camarade du Muvman Liberater, Anil Gayan, semble avoir pesé lourd dans la balance pour le ministre de l’Énergie et des services publics. Y compris sa non-maîtrise du brûlant dossier énergétique (NdlR : il s’est lui-même défendu plus d’une fois de ne pas être un technicien). Résultat : côté performance générale, le n° 4 du gouvernement n’a pu se distinguer dans le Top 5, se faisant coiffer au poteau par quatre ministres se trouvant plus bas dans la hiérarchie à l’hôtel du gouvernement. Il sauve tout de même la mise avec une place au Top 10.
Maîtrise des dossiers: 5,2/10
Leadership: 4,8/10
Idées nouvelles: 4,1/10
Influence positive: 3,9/10
Influence négative: 1,5/10
Performance générale: 5,1/10
FINANCES
VISHNU LUTCHMEENARAIDOO
Le ministre des Finances a récolté les dividendes de son passage sur le «central desk» de «l’express», au début du mois. Seul face à une armada de journalistes, Vishnu Lutchmeenaraidoo a fait preuve de courage et d’esprit d’ouverture. Certes, il n’a pas voulu discuter des chiffres (ce qui intrigue pour un ministre des Finances). Mais son récit par rapport à ses ambitions de «second miracle économique» a séduit. Ses trois piliers (le développement portuaire, l’économie bleue et l’Afrique) semblent être le fruit de bonnes réflexions.
Maîtrise des dossiers: 6/10
Leadership: 5,3/10
Idées nouvelles: 5,3/10
Influence positive: 5/10
Influence négative: 1/10
Performance générale: 5,7/10
JEUNESSE ET SPORTS
YOGIDA SAWMYNADEN
Le ministre de la Jeunesse et des sports continue de créer la surprise. Il réalise la moyenne dans toutes les catégories. Outre d’avoir gravi en 6e position dans la hiérarchie à l’hôtel du gouvernement à l’issue de la démission de Pravind Jugnauth, il semble bien parti pour continuer à marquer des points. Pour un nouveau venu à l’Assemblée nationale qui s’est retrouvé à ce ministère par défaut, pour avoir mis au grand jour Nandanee Soornack, il s’en sort bien. Sont-ce ses décisions populaires comme la relance des académies de football qui expliqueraient ce résultat ?
Maîtrise des dossiers: 4,4/10
Leadership: 3,8/10
Idées nouvelles: 3,1/10
Influence positive: 3,5/10
Influence négative: 1/10
Performance générale: 4,5/10
INFRASTRUCTURES PUBLIQUES ET TRANSPORT
NANDO BODHA
Ayant hérité des radars et de l’autoroute Terre-Rouge–Verdun de son prédécesseur, Nando Bodha s’en sort plutôt pas mal, à en juger par sa troisième position sur le podium. Ancien journaliste, il sait soigner son image et sa communication. D’ailleurs, il sait se faire discret par rapport aux sujets qui portent à polémique. En revanche, il multiplie les conférences de presse pour démontrer qu’il ne chôme pas par rapport aux dossiers chauds (la RDA et plus récemment les cas de «hit-and-run»).
Maîtrise des dossiers: 5,9/10
Leadership: 5,2/10
Idées nouvelles: 5,2/10
Influence positive: 4,9/10
Influence négative: 0,9/10
Performance générale: 5,8/10
ÉDUCATION, ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET RESSOURCES HUMAINES
LEELA DEVI DOOKUN
La ministre de l’Éducation a marqué des points avec la présentation de son «9-Year Schooling». Elle est du coup passée du discours théorique à l’application pratique de l’élimination du CPE, même si pour l’heure beaucoup de questions perdurent quant à la mise en oeuvre de son plan de réforme. Sur le plan politique, avec le retrait de Pravind Jugnauth, elle commence à prendre de l’envergure, comme étant l’un des MSM les plus influents…
Maîtrise des dossiers: 5,6/10
Leadership: 5/10
Idées nouvelles: 5,2/10
Influence positive: 4,8/10
Influence négative: 0,7/10
Performance générale: 5,6/10
SANTÉ ET QUALITÉ DE LA VIE
ANIL GAYAN
Performance médiocre pour le ministre de la Santé. Classé 16e pour la maîtrise des dossiers et 15e pour le leadership, Anil Gayan ne peut pas non plus compter sur les idées nouvelles pour faire remonter sa note. En revanche, c’est pour son influence négative sur le pays qu’il obtient un meilleur score, se hissant à la 2e position, juste après Showkutally Soodhun. Parmi ses faux pas, on compte sa mauvaise gestion du dossier méthadone, où il s’est mis à dos bon nombre d’ONG. Ou encore le conflit d’intérêts allégué suivant la nomination de son amie Vijaya Sumputh au Trust Fund for Specialised Medical Care .
Maîtrise des dossiers: 4/10
Leadership: 3,3/10
Idées nouvelles: 3,2/10
Influence positive: 2,5/10
Influence négative: 2,3/10
Performance générale: 4/10
COLLECTIVITÉS LOCALES
ANWAR HUSNOO
Celui qui gère le maroquin des Collectivités locales ne fait pas mieux que ses prédécesseurs. Anwar Husnoo se place en 22e position. Résultat des décisions qui se font attendre, notamment au sujet des marchands ambulants. À la veille des fêtes de fin d’année, ce problème demeure entier. Même au niveau des municipalités et des conseils de districts, il n’est pas vu d’un bon oeil. Sa seule consolation, c’est qu’il devance plusieurs de ses collègues dans la catégorie influence négative.
Maîtrise des dossiers: 3,4/10
Leadership: 2,9/10
Idées nouvelles: 2,6/10
Influence positive: 2,1/10
Influence négative: 1,6/10
Performance générale: 3,5/10
INTÉGRATION SOCIALE
PRADEEP ROOPUN
Les choses ne s’arrangent pas pour le ministre qui est classé à l’avant-dernière place. Il a été à couteaux tirés avec des officiers de son ministère. Ce qui a eu pour conséquence de pénaliser davantage ceux qui sollicitent l’aide de ce ministère. Pendant longtemps, la National Empowerment Foundation, qui tombe sous sa responsabilité, est restée inactive. De plus, on attend toujours le plan Marshall annoncé depuis le début de l’année.
Maîtrise des dossiers: 3,2/10
Leadership: 2,5/10
Idées nouvelles: 2,5/10
Influence positive: 2/10
Influence négative: 1,7/10
Performance générale: 3,2/10
AFFAIRES ÉTRANGÈRES, INTÉGRATION RÉGIONALE ET COMMERCE EXTÉRIEUR
ETIENNE SINATAMBOU
21e au classement, Etienne Sinatambou a été plutôt discret comme ministre. Cela peut s’expliquer de par le ministère dont il a hérité. Car ses actions se répercutent rarement sur le plan national. Même au Parlement il est rarement sollicité. Peut-être qu’après un premier mandat raté sous le régime PTr, il essaie de redorer son blason. Pour le moment, les effets ne se ressentent pas et les résultats qu’il a obtenus le démontrent.
Maîtrise des dossiers: 3,7/10
Leadership: 2,9/10
Idées nouvelles: 2,5/10
Influence positive: 2,3/10
Influence négative: 1,8/10
Performance générale: 3,6/10
ATTORNEY GENERAL
RAVI YERRIGADOO
Ministre de la Jeunesse dans le gouvernement MSM-MMM entre 2000 et 2005, l’Attorney General Ravi Yerrigadoo occupe la 19e place au sein de l’actuel Cabinet. Sa participation à la rencontre avec des représentants de Dufry aura sans doute joué contre lui, ainsi que l’affaire sur le DPP. Ravi Yerrigadoo passe son temps à s’occuper de son parti au lieu de son ministère, bien qu’un Attorney General n’ait pas trop à faire contrairement à ses autres collègues.
Maîtrise des dossiers: 3,8/10
Leadership: 3,3/10
Idées nouvelles: 2,5/10
Influence positive: 2,4/10
Influence négative: 1,7/10
Performance générale: 3,8/10
AGRO-INDUSTRIE
MAHEN SEERUTTUN
Réputé pour être un ministre à l’écoute autant de ses mandants que des petits planteurs, celui qui, suivant cette logique, aurait pu se distinguer parmi les stars de cet exercice, arrive 12e au classement général. Pourtant, il réalise un bon score dans trois des six catégories. Il arrive 9e pour la maîtrise des dossiers et pour les idées nouvelles et 10e parmi les ministres qui ont une influence positive pour le pays.
Maîtrise des dossiers: 4,4/10
Leadership: 3,8/10
Idées nouvelles: 4/10
Influence positive: 3,7/10
Influence négative: 0,9/10
Performance générale: 4,4/10
ARTS ET CULTURE
DAN BABOO
Dan Baboo clôture ce classement. Un privilège dont il se serait bien passé. Mais ce résultat ne surprend guère. Les projets de son ministère, amputé d’un bon communicant, passent inaperçus, – si projet il y a. Maîtrisant à peine ses dossiers, il a souvent l’air d’un éléphant pris dans un magasin de porcelaine lors de certaines cérémonies. Mince consolation pour le ministre, il devance deux de ses collègues sur l’item influence négative pour le pays.
Maîtrise des dossiers: 2,4/10
Leadership: 2/10
Idées nouvelles: 2/10
Influence positive: 1,5/10
Influence négative: 2,2/10
Performance générale: 2,6/10
INDUSTRIE ET COMMERCE
ASHIT GUNGAH
Le ministre de l’Industrie et du commerce est discret. À tel point que c’est son collègue Showkutally Soodhun qui est venu annoncer la baisse du prix du boeuf pour la fête Eid-ul-Adha. L’opposition et les associations de protection des consommateurs l’ont critiqué pour n’avoir pas baissé le prix de l’essence en proportion avec le prix sur le marché mondial. Ce qui lui vaut une 14e place pour sa performance générale. Avec le projet de «bunkering» qui est en cours, le ministre s’offre une moyenne de 3,1 pour ses idées nouvelles.
Maîtrise des dossiers: 4,1/10
Leadership: 3,4/10
Idées nouvelles: 3,1/10
Influence positive: 2,7/10
Influence négative: 1,5/10
Performance générale: 4,1/10
ÉGALITÉ DES GENRES, DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT
AURORE PERRAUD
Aurore Perraud s’en sort plutôt bien avec la 9e place. Quasi effacée, au Parlement surtout, depuis qu’elle est devenue ministre, elle doit sa performance à son sens du leadership et son influence positive pour le pays où elle prend les 9e et 8e places respectivement. Par contre, résultat moins honorable pour la ministre de l’Égalite des genres et du développement de l’enfant lorsqu’il s’agit de la maîtrise des dossiers et d’idées nouvelles où elle prend les 12e et 11e places respectivement.
Maîtrise des dossiers: 4,3/10
Leadership: 4,2/10
Idées nouvelles: 3,5/10
Influence positive: 3,9/10
Influence négative: 1,1/10
Performance générale: 4,6/10
SERVICES FINANCIERS, TCI
ROSHI BHADAIN
Score fort surprenant que celui de Roshi Bhadain. Il a beau se classer dans le Top 5 des ministres ayant une influence négative pour le pays en raison des boulets qu’il traînera pendant encore longtemps tels que l’affaire BAI, le traité fiscal avec l’Inde et la MBC, rien n’y fait. Avec une 8e place, le ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance est parvenu à se hisser dans le Top 10 dans la catégorie Performance générale. Détesté autant qu’aimé, le ministre marque des points dans les catégories Maîtrise des dossiers, Leadership et Idées nouvelles.
Maîtrise des dossiers: 5,5/10
Leadership: 5/10
Idées nouvelles: 4,5/10
Influence positive: 3,3/10
Influence négative: 2,1/10
Performance générale: 5,1/10
COMMERCE, ENTREPRISES ET COOPÉRATIVES
SUNIL BHOLAH
Sunil Bholah s’installe à la 15e place de ce classement. Alors que le ministre est en charge de la gestion des PME, c’est souvent son confrère aux Finances qui annonce les mesures pour ce secteur. Ayant sous sa responsabilité la création des SME Parks, le ministre récolte une moyenne de 3,5 pour ses Idées nouvelles. Son désir de redonner ses lettres de noblesse au secteur des coopératives est, en revanche, tout à son honneur. Va-t-il réussir? On verra bien.
Maîtrise des dossiers: 4,2/10
Leadership: 3,7/10
Idées nouvelles: 3,5/10
Influence positive: 3,3/10
Influence négative: 1/10
Performance générale: 4,2/10
SÉCURITÉ SOCIALE ET SOLIDARITÉ NATIONALE
FAZILA DAUREEAWOO
La ministre de la Sécurité sociale et la solidarité nationale se positionne en 18e place avec une moyenne de 3,8. Il faut dire qu’elle est discrète. Alors que pour son leadership et ses idées nouvelles, elle se classe à la 19e place, son influence positive pour le pays la fait grimper à la 15e place. Elle figure dans le Top 10 pour l’item influence négative pour le pays.
Maîtrise des dossiers: 3,6/10
Leadership: 3,1/10
Idées nouvelles: 2,9/10
Influence positive: 2,8/10
Influence négative: 1,5/10
Performance générale: 3,8/10
ÉCONOMIE OCÉANIQUE, RESSOURCES MARINES, PÊCHE ET ÎLES ÉPARSES
PREM KOONJOO
Le ministre occupe la 20e marche de ce classement. Il n’est pourtant pas novice à ce poste, ayant été ministre dans le passé. Prem Koonjoo semble peu maîtriser les dossiers qui atterrissent sur son bureau, surtout concernant l’économie océanique. D’ailleurs, jusqu’ici, le ministre n’a pu expliquer clairement les avantages de l’économie bleue pour le pays. Et après neuf mois, il n’a pu pondre de nouvelles idées en ce qui concerne les pêcheurs. Il passe plus de temps à parler de ses prédécesseurs que de ce qu’il peut faire.
Maîtrise des dossiers: 3,4/10
Leadership: 2,8/10
Idées nouvelles: 3/10
Influence positive: 2,2/10
Influence négative: 1,9/10
Performance générale: 3,6/10
ENVIRONNEMENT, NATIONAL EMERGENCY CENTRE, BEACH AUTHORITY
RAJ DAYAL
Il a été surnommé Super Dayal au sein de la rédaction en raison de son énergie débordante. Il est de toutes les batailles et il est dans son rôle à l’Environnement. Il a frappé les esprits quand il a pu faire déguerpir les loueurs de transats de nos plages. Il travaille de longues heures et descend souvent sur le terrain. Son engagement contre la pollution et le réchauffement climatique sont tout à son honneur. En revanche, il a conservé cette fâcheuse habitude de trop attirer la lumière sur sa personne…
Maîtrise des dossiers: 5,1/10
Leadership: 5,3/10
Idées nouvelles: 4,7/10
Influence positive: 4,9/10
Influence négative: 1,9/10
Performance générale: 5,2/10
FONCTION PUBLIQUE
ALAIN WONG
Autre performance surprenante que celle du ministre de la Fonction publique. Au contraire de son prédécesseur Sutyadeo Moutia qui était arrivé en queue de peloton lors de notre précédent exercice, Alain Wong se démarque en s’offrant la 11e place. Il se classe même dans le Top 10 dans trois des six catégories – Leadership, Idées nouvelles, Influence positive pour le pays. Dans la dernière, il se classe même 7e. Pourtant, à l’exception de la relance du Public Service College, on n’a pas de souvenir d’un quelconque dossier qu’il aurait défendu bec et ongles. Il est connu pour sa proximité avec le public.
Maîtrise des dossiers: 4,4/10
Leadership: 3,8/10
Idées nouvelles: 3,7/10
Influence positive: 3,9/10
Influence négative: 0,8/10
Performance générale: 4,4/10
TRAVAIL, RELATIONS INDUSTRIELLES, EMPLOI ET FORMATION
SOODESH CALLICHURN
Avec une moyenne de 4,3, Soodesh Callichurn s’offre la 13e place de ce classement. Le ministre a eu fort à faire avec l’affaire BAI et la situation aux Casinos de Maurice. Ce qui est reproché au ministre ? Ses promesses non tenues comme l’introduction du salaire minimum pour les employés au bas de l’échelle, mesure qui avait été annoncée par l’alliance Lepep lors de la campagne électorale de décembre. Il obtient une note de 3,3 pour ses Idées nouvelles et se place à la 14e position pour les catégories Influence positive pour le pays et Influence négative pour le pays. C’est un jeune ministre qui semble promis à un bel avenir.
Maîtrise des dossiers: 4,2/10
Leadership: 3,7/10
Idées nouvelles: 3,3/10
Influence positive: 3,1/10
Influence négative: 1,2/10
Performance générale: 4,3/10