Il nous revient que des opérateurs ont essuyé des remarques de touristes qui ont été surpris par «l’agressivité» de certains skippers, voire de touristes, voulant s’approcher de plus près de ces mammifères pour les admirer. Quelques skippers foncent tout droit sur les dauphins alors que des touristes n'hésitent pas à sauter dans l’eau pour nager en leur compagnie.
Plusieurs grands tour-opérateurs n’offrent plus le forfait «nager avec les dauphins» après qu’un touriste de 17 ans est mort noyé en faisant un plongeon l’année dernière. La Tourism Authority avait alors introduit des règlements. Il faut, par exemple, respecter une limite de vitesse et rester à une certaine distance des dauphins. Et si ces derniers s’approchent, il faut couper le moteur. Mais, dit-on, les inspecteurs de cet organisme, tout comme les gardes-côtes, ne sont pas constamment présents sur les lieux pur les surveiller.
À l’express, Karl Lamarque, le secrétaire de l’Association des plaisanciers de l’île Maurice, affirme que la plupart des plaisanciers respectent les règlements. «Il n’y a que quelques brebis galeuses qui ne les respectent pas. Ils font tout pour satisfaire leurs clients. Peut-être la présence des gardes-côtes les en dissuadera-t-elle», souligne-t-il.
La Mauritius Marine Conservation Society avait également formé des skippers avec le concours de la Tourism Authority. Il était question d’un permis spécial pour ceux qui pratiquent l’observation des dauphins. «On aurait aimé une législation. On a tout fait pour sensibiliser les skippers à l’importance de respecter certaines règles. Nous sommes découragés quand nous constatons qu’elles ne sont pas respectées», déclare Jacqueline Sauzier, la présidente de cette organisation.
Du côté de la Tourism Authority, un cadre maintient que les skippers enregistrés doivent impérativement respecter les critères, au cas contraire ils seront sanctionnés. «D’ailleurs, nous allons renforcer notre équipe pour superviser cette activité», assure-t-il.
Il n’existe aucune législation régissant le dolphin watching. Pourtant, le ministère du Tourisme avait préparé un projet de loi il y a plusieurs années à ce propos.