Drains, Sport et Culture : les Villes Dressent Leur Bilan
Revoir le fonctionnement de l’administration de la mairie. C’était le pari lancé par la nouvelle équipe. Et elle a réussi. «Nous avons revu le fonctionnement des services essentiels aussi, comme le service de ramassage d’ordures. Il y a encore certains manquements que nous devons revoir», dit Ken Fat Fong Suk Koo, le maire des villes-soeurs. L’exploit de son équipe : le démarrage des travaux de réparation du Plaza. Néanmoins, la mairie a aussi rencontré quelques difficultés dans la réalisation de ses projets. Du coup, certains ont été reportés. Comme le dossier Arab Town dont les consultations vont débuter l’année prochaine. Pour ce qui est du relooking du centre-ville, si le plan directeur a déjà été préparé, le chantier ne sera pas enclenché cette année.
Pour le maire de la ville des fleurs, Atmaram Sonoo, la construction d’infrastructures sportives est la priorité. Il annonce, d’ailleurs que «la construction d’un terrain de football à Palma est lancée». Tout comme ce dossier, les autres projets de la mairie semblent en bonne voie. Le food court est ouvert au public et la ville est libérée des marchands ambulants. Toutefois, les travaux à la rue Girofliers prennent plus de temps que prévu. «Cela dépend de la Road Development Authority», se défend le maire. Quid du marché ? Sa reconstruction ne fait pas partie du programme pour les six premiers mois d’opération, explique-t-on.
À son arrivée à la mairie de Curepipe, la mairesse Nathalie Gopee avait établi une liste de projets à traiter en priorité. En tête de liste, le nettoyage des drains, qui «se fait régulièrement maintenant», indique-t-elle. Le casse-tête de son équipe ? Le Forum qui a été entièrement détruit pour qu’un autre bâtiment soit érigé à la place. «Le promoteur qui avait été choisi à l’issue de l’appel d’offres s’est désisté car il a appris qu’il ne pourrait racheter tous les débris métalliques après la démolition du Forum. Nous allons donc prendre contact avec le deuxième meilleur soumissionnaire», explique Nathalie Gopee. Autre frein à ce projet : le rapport qu’avait commandé la mairie sur les travaux à entreprendre. Le document se fait toujours attendre. La ville lumière est aussi confrontée au problème des marchands ambulants. «Nous arrivons à bout de ce problème. Les marchands ayant répondu à l’expression of interest seront placés au Square Bruce», affirme la mairesse.
Le maire de Vacoas-Phoenix, Navin Ramsoondur, avait fait des services essentiels son cheval de bataille. «Le ramassage d’ordures se faisait une seule fois par semaine. Nous essayons de le faire deux fois par semaine à présent», indique-t-il. Quant au nettoyage des drains, un rapport avait été commandé pour identifier ceux qui nécessitent des travaux urgents afin de réduire les risques d’inondations. «Nous avons déjà commencé le nettoyage», annonce Navin Ramsoondur. Malgré les bonnes volontés de la mairie, elle n’a pu concrétiser son projet de production de compost. Alors que les procédures sont enclenchées auprès du ministère de l’Environnement, le projet n’est toujours pas lancé. «Nous allons faire l’installation des équipements au marché de Vacoas pour y faire le compost», indique tout de même le maire.
La capitale est, quant à elle, asphyxiée par les marchands ambulants. Les différentes stratégies employées se sont toutes heurtées à la détermination des colporteurs qui refusent de quitter les rues. Pourtant, le 15 décembre devait être la date butoir. Des panneaux ont été installés et des badges distribués aux marchands. Heureusement que la capitale a eu plus de chance sur les autres dossiers, comme le théâtre de Port-Louis. «Nous recevrons le detailed plan en février pour l’envoyer au Central Procurement Board afin de lancer la rénovation de la première phase. D’ici septembre, les travaux devraient commencer», annonce le lord-maire Oumar Kholeegan. Autre sujet au programme : la réduction du paiement des heures supplémentaires. «Nous avons mis un système en place et ça fonctionne déjà.» La capitale a aussi enclenché la rénovation des jardins d’enfants. Elle bénéficie d’un budget de Rs 8 millions pour cela. «Le projet a pris un peu de retard car on a dû revoir les plans de rénovation. Suivre le plan initial aurait nécessité un budget d’environ Rs 18 millions», fait ressortir le lord-maire.
