La Swan, selon nos renseignements, serait toutefois en présence d’une deuxième réclamation d’un montant de 7 millions d’euros (plus de Rs 280 millions) sous la Directors & Officers Liability (D&O). Il s’agit d’une couverture d’assurance qui protège l’assuré contre les conséquences de fautes professionnelles commises par ses administrateurs ou directeurs.
Interrogé, le Chief Executive Officer du groupe Swan, Louis Rivalland, a confirmé que les procédures en vue de récupérer le montant de l’escroquerie ont bel et bien été enclenchées par NMH. «Je ne suis pas en présence de toutes les données. Évidemment quand il y a une demande de réclamation, il y a des étapes à suivre avant de décaisser le montant.»
Toutefois, il affirme ne pas être au courant de l’existence d’une seconde réclamation de 7 millions d’euros. Montant lié à une police d’assurance souscrite par NMH sous le régime du plan d’assurance D&O. Même son de cloche du côté de la direction du groupe hôtelier, qui insiste qu’un seul cas a été rapporté.
Les enquêteurs sont sur le point de boucler leur enquête qui devrait révéler, selon nos renseignements, le modus operandi des escrocs étrangers pour mettre la main sur les fonds du groupe hôtelier.
Parallèlement, une équipe d’audit, qui a investi les bureaux du NMH, devrait tenter de démasquer les suspects impliqués dans cette fraude. Du reste, il est devenu clair aujourd’hui que, suivant l’ordre de transférer Rs 115 millions, qui semblait venir de Gilbert Espitalier-Noël, Chief Executive Officer de NMH, au directeur financier, ce dernier n’aurait pas confirmé la transaction (call-back). Or, une telle précaution aurait permis à l’équipe de direction de découvrir le pot aux roses.
VALEUR À LA BOURSE
Entre-temps, il apparaît que ces escrocs étrangers ont bénéficié de deux versements bancaires d’un montant total de Rs 115 millions à partir d’un compte en euros détenu par le groupe hôtelier dans une banque de la capitale.
Dans les milieux hôteliers, on s’interroge volontiers sur cette escroquerie et l’on se demande si cette situation ne relève pas d’une manœuvre visant à affaiblir le groupe. Celui-ci faisait l’objet jusqu’à tout récemment de folles rumeurs quant à une éventuelle offre publique d’achat par une société étrangère. Des rumeurs vite dissipées par le Chairman du groupe, Hector Espitalier-Noël, lors de l’assemblée générale du 19 février dernier.
Entre-temps, la valeur de NMH à la Bourse est restée inchangée à Rs 22 entre les 22 et 24 mars et a même grimpé à Rs 22,45 du 25 au 28 mars pour perdre 10 sous lors de la séance du mardi 29 mars.
Preuve si besoin est que les opérations boursières de NMH n’ont pour l’heure pas été affectées par les dégâts collatéraux que l’annonce de cette fraude aurait pu occasionner en d’autres circonstances.