Ce, alors que le gouvernement encourage les gens à se faire soigner à l’hôpital car le service y serait «meilleur». C’est ce qu’affirme le ministre Anil Gayan. Pourtant, un manque de médecins se ferait sentir dans certains départements.
Selon nos recoupements, plusieurs spécialistes manquent à l’appel, dont un chirurgien pédiatrique. Un poste qui était occupé par le Dr Kevin Teerovengadum. Or, après son départ, on apprend que c’est un généraliste qui s’occupe des enfants. D’autres spécialités, telles que l’endoscopie, la gériatrie et la néonatalogie, demeurent aussi sans médecins. Ce sont alors des médecins étrangers qui sont sollicités au besoin.
Nos sources indiquent aussi que des spécialistes en chirurgie plastique et cardiaque sont les bienvenus. «Ce serait bien de recruter davantage de gynécologues, anesthésistes, et pédiatres. Ils pourraient répondre aux urgences dans les plus brefs délais.» En outre, on propose d’adopter le système private wing, permettant aux patients d’être transférés, s’ils le souhaitent, dans une salle payante de l’hôpital pour se reposer après avoir reçu des soins. «Cela pourrait financer le ministère.»
Autre proposition : la création du poste de Registrar. «Le Registrar serait détenteur des qualifications d’un spécialiste ou aurait plusieurs années de service dans ce domaine précis. Il pourrait donc aider à entamer le processus d’une intervention chirurgicale en attendant les spécialistes», suggère-t-on.
LES SYNDICALISTES S’OPPOSENT À L’ASSURANCE MÉDICALE
Les syndicalistes Radhakrishna Sadien et Narendranath Gopee évoquent une contradiction en ce qui concerne le projet d’assurance médicale pour les fonctionnaires. «Comment peut-on dire que le service de santé publique est meilleur et, en même temps, encourager les fonctionnaires à se faire soigner dans les cliniques ?» Et d’ajouter que «les médecins des hôpitaux sont pratiquement les mêmes que ceux qui exercent dans des cliniques. Les prescriptions sont aussi les mêmes».