Registrar of companies : Rs 43 millions pour un meilleur partage de données financières

Profitabilité d’une grande entreprise. Montant des impôts payés. Revenus sur l’année financière. Autant de chiffres à ajouter au système, et ce manuellement. Cela va bientôt changer avec l’adoption d’une nouvelle formule : elle permettra aux entreprises d’effectuer la saisie de données.

Nom de code: XBRL ou eXtensible Business ReportingLanguage. La présentation a eu lieu vendredi 4 novembre, à l’hôtel Voilà Bagatelle. L’investissement total s’élève à Rs 43 millions, indique Prabha Chinien, la Registrar of Companies et directrice de l’Insolvency Service.

«En utilisant ce nouveau système, il incombera aux compagnies d’entrer les informations. Elles iront directement dans leur dossier et notre base de données. Donc, il n’y a pas d’intervention manuelle. Notre personnel n’a pas à vérifier chaque élément. S’il y a un élément d’information qui manque, le système n’acceptera pas l’ensemble des chiffres », fait ressortir Prabha Chinien.

75 000 société

A ce jour, le CBRD (autrefois appelé Companies Division) compte 130 000 compagnies dans sa base de données. De ce nombre, 75 000 sociétés sont actives. Au fil des ans, les informations ayant trait à chaque entité ont migré de manière progressive vers une plateforme électronique, nécessitant tout de même des interventions manuelles. A l’ère du numérique, il est question d’accéder rapidement à ces données. Par où commencer?

«Les entreprises listées à la Bourse de Maurice s’y mettront en premier. Ensuite, ce sera aux compagnies d’intérêt public – ayant un chiffre d’affaires supérieur à Rs 200 millions – il y en a 400- , puis les entreprises dont les revenus annuels sont de plus de Rs 50 millions », explique Prabha Chinien.

La base de données du CBRD, sera une mine d’informations pour les entités d’État de l’écosystème financier mauricien. «Le nouveau système est essentiel pour les autres départements. Nous pourrons leur communiquer tous les renseignements : le Financial Reporting Council, la Stock Exchange of Mauritius, la Banque centrale et la Financial Services Commission pourront y accéder. Tout passera par le système : c’est l’ultime étape pour devenir un environnement sans support papier», précise la Registrar of Companies.