Sollicité par l’express, le ministre de la Santé, Anil Gayan, explique que toutes les propositions évoquées par l’assistance seront prises en considération. «Nous étudions les propositions et nous voyons comment on pourrait avoir de nouvelles conditions», explique-t-il. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’on «va mettre de l’ordre. Si en mettant de l’ordre, l’on voit que nous devons absolument éliminer cette double pratique, nous le ferons. Tout comme nous pourrions aussi la réserver à certaines spécialisations.»
Selon nos informations, le ministère pencherait davantage pour la régularisation de la double pratique que sur son élimination définitive. «C’est surtout une révision des conditions de cette pratique qui est à l’agenda», fait-on comprendre dans les milieux concernés. Et d’ajouter que lors de l’atelier, la plupart des médecins étaient en faveur de l’autorisation de pouvoir pratiquer dans le privé et dans les hôpitaux. Mais «ils ont réclamé des paramètres plus stricts. L’élimination demeure notre dernière option».
Débat privé
À quand une décision ? «Incessamment, c’est un dossier prioritaire», indique-t-on. «In due course», expliquera pour sa part Anil Gayan, qui n’en dira pas plus.
Cependant, du côté des médecins spécialistes, on ne compte pas lâcher prise. Une conférence de presse a d’ailleurs lieu ce mercredi 18 janvier à la mi-journée. Et ce, en présence de trois fédérations de la fonction publique. Il nous revient que les syndicalistes Rashid Imrith, Radhakrishna Sadien et Narendranath Gopee seront également de la partie.
Revenant sur l’atelier houleux de lundi, le Dr Bhooshun Ramtohul, président de la Government Medical Consultant in Charge Association, souligne que les médecins n’ont pas apprécié que Finlay Salesse en soit le modérateur. «Nous n’avons pas aimé que nos conditions de travail soient débattues en public. Il aurait fallu discuter dans un endroit privé.»
Le Dr Ramtohul au poste de police aujourd’hui
C’est accompagné de son homme de loi, Me Ashik Toorabally, que le Dr Bhooshun Ramtohul se rend de mercredi 18 janvier au poste de police de Rose-Hill. Et ce, dans le cadre de l’enquête de police initiée après une déposition d’un haut gradé du ministère de la Santé faite la semaine dernière. On reproche au médecin d’opérer une «Health Institution» sans un permis du ministère de la Santé.