Saisie de 135 kg d’héroïne: nouvelle arrestation

Toutefois, Imtieyaz Baccus qui a retenu les services de l’avocat, Me Assad Peeroo, nie les faits qui lui sont reprochés. «Je n’y suis pour rien. Je ne comprends pas pourquoi j’ai été impliqué dans cette affaire. Navin Kistnah peut accuser qui que ce soit. Je n’ai rien. Je suis sans domicile. J’ai retenu les services d’un avocat pour ma sécurité», a-t-il déclaré.

Dans les milieux concernés, l’on apprend que ce sont des informations hautement sensibles et dangereuses que celles révélées par Navind Kistnah au cours de son interrogatoire. Ainsi, depuis lundi après-midi, une équipe de la commission anti-drogue, impliquée de très près dans la première arrestation de Navind Kistnah en janvier 2016 pour blanchiment d’argent, s’active sur le terrain pour vérifier plusieurs pistes. Des pistes qui, selon certaines sources aux Casernes centrales, proviennent de ses révélations lors d’un interrogatoire durant ses 36 heures en isolement après son arrivée à Maurice, samedi. Déjà, le contenu de la carte SIM de Navind Kistnah devrait être décrypté après l’obtention d’un Judge’s Order de la Cour suprême.

Mardi après-midi, Navind Kistnah, présumé importateur de plus de Rs 2 milliards d’héroïne sur le sol mauricien, a eu une première consultation avec ses hommes de loi aux Casernes centrales. Une rencontre avec Mes Neelkanth Dulloo, Vinesh Boodhoo et Avinash Bissessur qui a duré près de trois heures.

Pour l’heure, Navind Kistnah occupe l’une de deux cellules au QG de l’ADSU. Durant la journée, le détenu est autorisé à quitter sa cellule pour circuler dans le couloir. Dans la deuxième cellule se trouve Kamlesh Radha, 27 ans, un des suspects appréhendés après l’arrestation de feu constable Arvind Hurrychurn, arrêté pour importation de deux kilos d’héroïne.

Cette cellule dispose d’une caméra de surveillance qui opère 24 heures sur 24. Pas de lavabo ni de toilettes. Pour dormir, Navind Kistnah dispose d’un matelas en éponge, avec un fourreau en toile qui est posé sur une surface en béton. Et devant la porte, une sentinelle…