Toute cette affaire porte sur la saisie record de drogue le 9 mars dernier. Shahebzada Azaree a nié toute implication dans l’importation des 157 kg d’héroïne saisis dans le port. Mais c’est sa proximité avec un des suspects écroués dans cette affaire, soit Navind Kistnah, qui le place dans le collimateur des limiers.
Déjà, depuis son retour au pays le courtier maritime aurait mis les enquêteurs sur des pistes. Des informations hautement sensibles et dangereuses révélées par Navind Kistnah au cours de son interrogatoire, fait-on valoir dans les milieux.
Depuis lundi après-midi, une équipe de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU), impliquée de très près dans la première arrestation de Navind Kistnah en janvier 2016 pour blanchiment d’argent, s’active sur le terrain pour vérifier plusieurs pistes. Des pistes qui, selon certaines sources aux Casernes centrales, proviennent de ses révélations lors d’un interrogatoire durant ses 36 heures en isolement après son arrivée à Maurice, samedi. Déjà, le contenu de la carte SIM de Navind Kistnah devrait être décrypté après l’obtention d’un Judges’ Order de la Cour suprême.
Pour l’heure, Navind Kistnah occupe l’une de deux cellules au QG de l’ADSU. Durant la journée, le détenu est autorisé à quitter sa cellule pour circuler dans le couloir. Dans la deuxième cellule se trouve Kamlesh Radha, 27 ans, un des suspects appréhendés après l’arrestation du feu constable Arvind Hurrychurn, arrêté pour importation de deux kilos d’héroïne.
Cette cellule qui dispose du reste d’une caméra de surveillance qui opère 24 heures sur 24. Pas de lavabo ni de toilettes. Pour dormir, Navind Kistnah dispose d’un matelas en éponge, avec un fourreau en toile qui est posé sur une surface en béton. Et devant la porte, une sentinelle…