Le bâtiment du Trésor suit cet exercice de près et s’attend à ce que les transactions impliquant la vente de ces deux sociétés d’État, la MauBank et la NIC, soient réalisées assez vite. Cela permettra au gouvernement de récupérer les milliards de roupies investies dans les deux entités.
«Si la MauBank ouvre son actionnariat de 30 % à 40 % à un investisseur, elle sera financièrement en mesure de rembourser les capitaux que l’État a investis. Et d’avoir un partenaire stratégique pour lui permettre de passer à un nouveau palier de son développement», souligne un spécialiste financier.
D’ailleurs, il ressort que la multinationale indienne, qui brasse un chiffre d’affaires de USD 50 milliards, privilégierait une participation majoritaire de 70 % au sein du capital de la MauBank. Elle laisserait alors la différence à l’État.
Pour le moment, la MauBank fait l’objet d’une évaluation entreprise par un des Big Four du consulting à Maurice pour le compte du groupe Hinduja. Objectif : dresser le profil financier de la MauBank avant que le groupe indien ne fasse définitivement son offre d’achat.
Sur la base des résultats de cet exercice, le groupe Hinduja, dont le siège social est à Londres, ayant des intérêts dans les finances, l’immobilier, l’informatique, l’automobile, les médias et l’armement, entre autres, finalisera le montant du deal. Il a déjà dépêché à Maurice Mayank Malick, ex-Chief Executive Officer de Citigroup, pour suivre le déroulement de cette transaction.
Quant à la NIC, il paraît qu’après l’échec de Prudential plc, qui était disposée à mettre sur la table Rs 4 milliards pour en être l’unique actionnaire, le gouvernement souhaite trouver une solution gagnant–gagnant. Soit trouver un partenaire stratégique pour garantir la pérennité de cette entreprise et permettre à la totalité des détenteurs du Super Cash Back Gold d’être remboursés adéquatement.
La NIC opère un portefeuille de 135 000 détenteurs de police d’assurance, dont la période de maturité variera de 2030 à 2040. Belle ambition pour le groupe Hinduja appelé à s’imposer dans le secteur financier mauricien.