Dans un communiqué, ce jeudi 12 avril, le groupe a formellement demandé à la FSC «une explication exhaustive de sa décision de suspendre les licences d’opération de l’entreprise».
À l’express, un représentant du groupe explique que celui-ci n’a reçu aucune communication de la partie mauricienne dans cette affaire. Cette source affirme que le groupe n’est qu’une victime du climat politique mauricien actuel…
En effet, la direction de la compagnie, dont le fondateur est Jean-Claude Bastos, estime être «victim of the political climate prevailing in Mauritius right now. Especially after the Sobrinho scandal. But we are collateral damage of this». On estime qu’après l’affaire Álvaro Sobrinho, il y a eu un besoin pour les autorités de prouver que la juridiction mauricienne est crédible et respectable. «This is commendable. We respect that but it is an unfair situation as we have not done anything wrong», soutient une source de Quantum Global.
Le porte-parole du groupe déplore aussi le manque de communication de la part des autorités mauriciennes. Il affirme que ni Jean-Claude Bastos ni l’administration n’a reçu de communication de la part des autorités mauriciennes. «We learnt that the money in the account had been frozen from the press. Until today, we haven’t received anything to inform us of this», s’insurge ce membre du top management de Quantum Global.
La direction de Quantum Global trouve «unprofessional» que le leader de l’opposition et la presse aient été informés avant elle. «We received a letter from the FSC on Sunday (NdlR : 8 avril) and almost immediately the communiqué also went up on the website of the FSC. But the press was already talking about the suspension on Saturday.»
De plus, Quantum Global affirme ne pas connaître la raison de l’ordre de gel des fonds de la compagnie en cour intermédiaire mauricienne. Est-elle au courant de la visite d’un représentant angolais au bureau du Premier ministre ? «We heard of it in the press but we have no idea what the reason behind this is», fait-on remarquer. Le porte-parole indique que Quantum Global n’est sous le coup d’aucune enquête ou d’accusation de la part des autorités angolaises. «It’s business as usual in Angola», observe-t-il.
Que répond-t-on dans le camp de Jean-Claude Bastos aux nombreuses accusations faites contre lui ? «They are unfair.» La direction de Quantum Global est spécialement catégorique dans le cas d’un virement de $500 millions du fils de l’ancien président angolais, Jose Filomeno Dos Santos.
Pourtant, la presse internationale explique que les $ 500 millions ont été transférés sur un compte lié à Jean-Claude Bastos en Angleterre, ce que nie catégoriquement la firme. «We have absolutely nothing to do with this», martèle notre source. Dans la foulée, le groupe déclare n’avoir jamais menti lors de sa demande à la FSC, non plus.