Saison 2020 : Rendez-vous le 30 ou le 23 si vous voulez…

3 years, 11 months ago - May 05, 2020
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Le COVID -19 PROTOCOLS FOR RACE DAY For Thoroughbred Horse Racing in Mauritius qui circule depuis quelques jours ne serait pas celui qui sera mis en application le jour lorsque les courses reprendront leur droit au Champ de Mars.

C’est ce que nous avons appris de source bien fondée. Selon nos renseignements, un premier protocole avait été préparé avant qu’il ne soit retravaillé sous les directives de la GRA, avec la complicité de hauts dirigeants du MTC sur les conseils d’un ex-banni devenu depuis quelque temps le nouveau Iznogoud de l’organisme de la rue Eugène Laurent. Ainsi, les amendements apportés comportent une liste de personnes qui seront autorisées à être présentes le jour des courses et qui interpelle.

S’il n’y a rien à dire sur tout ce qui concerne l’organisation des courses, c’est-à-dire les jockeys, entraîneurs et autres palefreniers, il faut regretter que manquent singulièrement à l’appel ceux qui doivent préparer et entretenir la piste. Référence est aussi faite que seulement trois Racing Stewards on duty seront présents, alors qu’il y aura quatre Administrateurs ! Pour quoi faire ? Boire un petit coup c’est agréable, mais à quels frais, puisque la princesse n’a plus de sous. On peut se poser la question sur la nécessité de leur présence, alors qu’aucun propriétaire ne sera autorisé à assister à une journée et donc à venir prendre la coupe. On s’interroge aussi de la présence de 4 membres de la GRA, quand il faut réduire le nombre de personnes présentes sur l’hippodrome, même s’ils sont généralement deux à superviser les échantillons pour le contrôle anti-dopage et un pour suivre la régularité des opérations en la personne du Chief of Integrity, Paul Bebee.

Par contre, concernant tous ceux qui sont du service essentiel dans le bon fonctionnement de la démocratie, là les restrictions sont bien sélectives et démontrent l’état d’esprit des nouveaux dirigeants des courses, les imposés de la GRA, le globe trotter qui ne pense qu’assurer son plantureux salaire et l’autre, le membre à vie, qui veut relancer la mécanique pour que les caisses vides des paris, pardon du pariaz, se remplissent au plus vite. Et ils ont un point commun. Barrez la route à ceux qui dénoncent leurs travers.

Venons-en à la présence médiatique qui dérange tant. Enfin pas tous. Les heureux sont ceux de la MBC TV qui sera composé de dix membres. Si notre mémoire est bonne, en temps normal, il n’y a jamais eu autant de personnes. Et puis il y a les 5 représentants pour de 5 des radios privées existantes. Il y a une toute nouvelle qui s’est déjà octroyée la première ligne. Tant mieux pour eux quoique le top devrait rester sur ses gardes pour ne pas se retrouver le bottom en l’air.

En ce qu’il s’agit de la presse écrite, pourtant inscrite dans le rapport initial, elle a été jetée à la poubelle. Non, il ne s’agit pas d’un oubli, c’était le moyen idéal de la mettre sur la touche. Et la raison derrière cette mise à l’écart est claire comme l’eau de roche. Iznogoud, et son compère des vacances de neige, et la nouvelle recrue à prix d’Or ont une sainte horreur de la presse écrite… enfin la partie qu’ils n’arrivent pas à contrôler.

En tout cas, tout ce beau monde devra encore attendre pour savoir si leur plan machiavélique de relancer l’hippisme aux dépens des gardiens du temple va être avalisé . Qu’on le sache, la moindre velléité de blocage ou de censure sera portée devant la justice. Le Covid-19 ne sera pas le prétexte à aucune atteinte à la liberté de la presse, ni d’aucune autre liberté fondamentale, d’ailleurs comme ceux des avocats ou de simples citoyens qui ont le droit d’exprimer avec humour leur désaccord. Les pyromanes n’ont qu’à bien se tenir, ils pourraient être les premières victimes des feux liberticides qu’ils sont en train d’allumer. La braise couvre sous les cendres et n’attendent que la mèche pour faire exploser les esprits surchauffés.

Doit-on vraiment se précipiter pour remettre en marche l’industrie hippique et celle du betting — toujours sans les bookmakers — dans cette période exceptionnellement suffocante ? Le débat est permis et doit avoir lieu, mais il ne serait être kidnappé par des intérêts corporatistes. Doit-on devant tant de misère qui se profile à l’horizon tenter le diable ? Pourquoi une idée folle, comme celle d’avoir inventé l’école, ne germerait pas dans nos têtes confinées ou pas. Et si finalement dans cette période sans précédent, on faisait courir les courses sans paris mais juste avec les stakesmoney — donnés par le GM sous forme de stimulus package pour récompenser une industrie qui nourrit ses caisses depuis deux siècles sans aucun retour — afin de rendre leur honneur aux propriétaires, too much taken for granted, les seuls qui investissent et que pourtant la hiérarchie « picsou ou picksou des course traite » comme un pestiféré qui aurait été contaminé par le coronavirus. Nous verrons alors qui sont les vrais amoureux des courses ou qui sont les draculas ?

Si tout le monde est d’accord, rendez vous le 30 ou le 23 si vous voulez. Il paraît que c’est la date préconisée par Iznogoud.

Les courses hippiques dans le rouge : “Bann seval pou mor, bann lekiri pou mor”

Plus de 200 années d’histoire se retrouvent menacées en raison de la crise sanitaire. Les courses hippiques n’ayant pu débuter fin mars, c’est toute l’industrie qui vacille dangereusement. Par manque de revenus, ces principaux acteurs ne voient pas l’avenir d’un bon œil. Alors que l’état de santé des chevaux semble se détériorer.

“Bann seval pou mor, bann lekiri pou mor” dit Kamal Taposeea, président du Mauritius Turf Club (MTC), organisateur des courses hippiques dans l’île. L’appel résonne parmi les écuries, où entraîneurs et jockeys s’inquiètent de l’avenir de ce secteur et de la survie des chevaux. Leurs activités au Champ de Mars auraient dû reprendre le 28 mars. Le confinement en a décidé autrement.

Le Club de la Rue Eugène Laurent avait terminé l’année 2019 avec un déficit de Rs 5,8 millions. Pour 2020, les revenus du MTC – provenant notamment de la location de loges et d’échoppes au Champ de Mars, ainsi que des allocations payées par les bookmakers et surtout un pourcentage des recettes de ces derniers – sont insuffisants. “Nou pe viv lor nou Cash Flow”, confie Kamal Taposeea. Selon lui, le début de la saison hippique est primordial pour sauver le monde des courses et ses quelque 5 000 employés. “Nous ne pouvons pas laisser mourir les courses hippiques, une industrie qui compte 200 ans d’histoire et qui a contribué 1.7 % au GDP en 2018.”

En mode survie.

“Nous ne tiendrons pas plus d’un mois”, alerte l’entraîneur Raj Ramdin. “Actuellement, beaucoup de propriétaires ne peuvent pas payer la nourriture des chevaux. Nous avons également des coûts qui doivent être honorés, comme les salaires et l’électricité”. Il est rejoint dans ses propos par l’entraineur Jean-Michel Henry : “L’industrie est en danger, on est en mode survie. On aurait dû avoir une allocation par cheval comme cela se fait dans d’autres pays”. Pour l’entraineur Subiraj Gujadhur, “it’s food for thought. L’occasion de réfléchir sur le système. Si, par exemple, nous avions eu quelques journées en février, ça aurait pu être bénéfique pour l’industrie.”

Les écuries compte énormément sur les Stakes Money pour survivre. Sans l’aide financière du gouvernement, certaines auraient déjà mis la clé sous le paillasson, comprend-on. “Ce sera difficile de remonter la pente sans l’aide du gouvernement. Nous faisons face à une situation préoccupante”, observe l’entraîneur Amar Sewdyal. A Raj Ramdin de renchérir : “Il faudra nous donner un subside pour couvrir les coûts. Ce ne sera pas facile pour les petites écuries de survivre”.

“Huis clos”

Les jockeys, particulièrement ceux en freelance, sont eux aussi affectés. Appelés à faire travailler les chevaux jusqu’à quatre fois par semaine pendant le confinement, ils soutiennent que leur entrée d’argent subséquente ne sert qu’à payer des frais. “Nou pa pe mor san manze me pe bizin ser sintir”, relate Vikram Sola. “L’assurance me coûte entre Rs 4 500 et Rs 5 000 par mois et l’essence Rs 12 000 puisque je viens du sud. En somme, on monte uniquement pour couvrir ces dépenses”.

Le jockey Dinesh Sooful fait lui ressortir que le manque de salaire de l’intersaison et le retard dans la reprise des courses les placent dans une situation difficile. “Comme chaque année pendant l’intersaison, nous ne percevons pas de salaire à proprement dit. D’ordinaire, on arrive à se débrouiller puisque les courses reprennent en mars. Nous sommes presque en mai et le fait de ne pas monter en courses nous fait subir un gros manque à gagner. Pour une course, nous touchons Rs 2 200 et pour entraîner un cheval Rs 130. Le calcul est vite fait. Je souhaite que les courses débutent le plus rapidement possible.”

À l’heure où nous mettions sous presse, le MTC avait déjà logé une demande auprès gouvernement pour que la saison débute dans les semaines à venir à huis clos. Toutefois, Kamal Taposeea tient à faire ressortir qu’il faudra attendre au moins un mois avant de pouvoir tenir la première journée, et ce, dans l’éventualité d’une réponse positive du gouvernement. Pour cause, les chevaux doivent bénéficier d’une préparation adéquate avec des galops plus poussés. Entre-temps, le doute plane toujours. Ce qui est sûr, c’est qu’un pan de l’histoire du Champ de Mars s’écrit.

La santé des chevaux menacée

Les chevaux sont également en grand danger puisqu’en proie aux risques de coliques et de fourbure (laminitis), une maladie des sabots. Il faut comprendre que le métabolisme des chevaux est habitué à digérer un taux élevé de nourriture de compétition. Cette alimentation spéciale couplée à des vitamines peuvent impacter la santé des chevaux s’ils ne dépensent pas le surplus d’énergie engrangé. D’où l’apparition de coliques, dont une quinzaine de cas ont été signalés lors du confinement. Un nombre jugé plus élevé qu’à l’accoutumée.

L’écurie Patrick Merven a entre-temps perdu The Last Supper, une nouvelle unité qui devait débuter la compétition cette saison. Même si le propriétaire confie qu’il est difficile de dire si le cheval est décédé de coliques, le retard dans la reprise des course semble avoir contribué à sa mort.

De plus, vu que les chevaux ne peuvent s’entraîner comme à l’accoutumée, ils développent des fourbures, une congestion inflammatoire aiguë du pied qui peut entraîner la mort. Les risques de blessures sont également accrus en raison du régime d’entrainement restreint. “Si les chevaux ne sortent pas de leur box, ils font face à de gros risques. Ils peuvent s’agiter dans leur box et se blesser”, soutient le jockey Vikram Sola. Pour des raisons de sécurité, Jean-Michel Henry, lui, a préféré limiter le nombre de chevaux aux entraînements. “J’ai quatre ou cinq chevaux seulement qui travaillent, les plus récalcitrants. Ils ont besoin de se défouler.”

Text by Le Mauricien

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