C’est ce qu’a annoncé lundi le chancelier de l’UoM, Jean Claude Autrey à l’occasion d’une cérémonie de remise de diplômes, laquelle a repris après deux ans d’absence en raison des restrictions sanitaires liées à la pandémie. Deux autres cérémonies sont d’ailleurs prévues ces 3 et 4 novembre concernant les domaines de l’agriculture, de la loi et de la gestion, de l’ingénierie, de la médecine, des sciences, des sciences sociales, et des lettres, en sus du Collège médical SSSR.
Dans son discours de circonstance, Jean Claude Autrey s’est dit ravi de l’inclusion e l’UoM dans le World University Ranking 2023 de l’illustre magazine Time Higher Education. « Nous sommes une des rares universités africaines à atteindre ce niveau et à pénétrer dans le monde universitaire régi par de rigoureux critères de références académiques internationaux. Ce n’est pas dû au hasard puisque l’évaluation est basée sur 13 indicateurs de performance dans le domaine de l’enseignement, de la recherche, du transfert de connaissances et de la perspective internationale », explique le chancelier.
Il a par la même occasion évoqué une étude entreprise sur l’UoM par diverses organisations, à l’instar du National Intelligence Council des Etats-Unis. Cette étude, rappelle-t-il, brosse un tableau des universités jusqu’à 2035 et analyse les grandes tendances, qui « modèleront le milieu et le climat international », soit la démographie, l’environnement, le changement climatique, la santé, l’économie, les technologies, les politiques en termes d’idées et d’identité, la sécurité et la géopolitique. « Maintenant que la pandémie s’éloigne, la guerre en Ukraine, qui comme la pandémie était totalement inattendue, induit un contexte dont il est difficile d’estimer les répercussions. Dans un tel environnement, c’est la prospective, et non pas la perspective, qui doit nous interpeller. La prospective à long terme peut être un exercice particulièrement utile, mais combien difficile et hasardeux », dira encore Jean Claude Autrey.
Le chancelier de l’UoM relève trois scénarios possibles, et dont le premier, dit-il, serait un monde dit « d’Archipels » en proie au protectionnisme et à l’isolationnisme; « un monde un peu comme Donald Trump l’avait conçu ». Le deuxième scénario, lui, est un monde de sphères d’influence, dit « Orbites ». Enfin, le troisième scénario, est un monde de communautés, « et dans lequel les Etats auront moins de pouvoirs », contrairement aux villes, aux entreprises, aux réseaux et aux associations. « Autrement dit le monde de Bill Gates et celui de la révolution numérique. » Et c’est ce troisième scénario « qui semble être le plus adapté pour Maurice », selon lui.
Pour le chancelier, il n’y a « aucun doute » que des crises surgiront encore, comme celle de l’économie induite par la guerre en Ukraine. « Mais le milieu dans lequel vous serez appelés à évoluer sera un monde interconnecté différent de celui que vos parents ont connu et que vous avez vous-même connu. Le progrès créera des opportunités positives à court, moyen et long termes, et dont, avec votre formation et votre originalité, vous pourrez prendre avantage. Ceux les plus à même d’exploiter ces possibilités seront ceux qui se montreront résilients, capables de s’adapter aux conditions changeantes, de persévérer devant l’adversité inattendue et de réagir pour récupérer et rebondir rapidement », observe-t-il.
Le chancelier conclut en affirmant que les sociétés les plus résilientes et durables « seront celles qui rassembleront et libéreront le potentiel entier de tous, y compris des femmes et des minorités, par les dernières évolutions économiques et technologiques ». Il poursuit : « Dans toutes les sociétés, même dans les pires circonstances, il y aura ceux qui choisiront d’améliorer le bien-être, le bonheur et la sécurité, et qui emploieront des techniques appropriées. Il s’agira de combiner les capacités individuelles, collectives et nationales d’une manière assurant une prospérité et un espoir durables. »
Avant de conclure : « Vous avez la responsabilité de faire progresser notre pays, malgré tous les obstacles et les climats d’adversité que nous serons appelés à connaître ! »