Malgré toutes les allégations de corruptions qui pèsent sur la compagnie de construction chinoise Sino Hydro Corporation, le Central Procurement Board a préféré faire appel aux services de cette firme. Lors d’une question parlementaire adressée par le député du Mouvement militant mauricien (MMM), Raffick Sorefan a demandé au ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, l’identité de la compagnie ayant obtenu un contrat pour la construction de la troisième voie routière menant de Colville-Deverell à Grewals.
Le député de la circonscription No 15 (La Caverne/Phoenix), voulait également connaître le montant du contrat. Dans sa réponse, Anil Bachoo a indiqué qu’il s’élève à Rs 257 millions.
Le député de l’opposition est alors revenu à la charge en demandant au ministre s’il était au courant du « track record » de cette firme qui, selon Raffick Sorefan, serait « black listed » dans plusieurs pays. Notamment, la Malaisie, l’Inde ou encore en Afrique. De plus, le député du MMM a déclaré que cette compagnie fait actuellement l’objet de graves allégations de corruption.
En guise de réponse, le ministre des Infrastructures publiques a expliqué que son ministère n’est nullement impliqué dans ce choix. « Cet exercice de sélection, n’engage que le Central Procurement Board », a-t-il dit. Il faut souligner que le ministre n’a pas réfuté les propos du député.
Anil Bachoo a cependant informé l’hémicycle que la firme Sino Hydro Corporation a été la firme à avoir proposé la meilleure offre, meilleure que la société Colas. C’est alors que sur un ton amusé, le leader de l’opposition, Paul Bérenger, a lancé : « Cette fois-ci tu n’as rien pu faire pour Colas ? » Il faut souligner que Paul Bérenger s’était déjà interrogé sur le montant de fonds publics payés à la firme française Colas pour des travaux d’infrastructures.
Toujours lors de cette même question parlementaire, le député du Mouvement socialiste militant Pravind Jugnauth a demandé au ministre s’il comptait initier une enquête interne sur la compagnie chinoise. « Je n’en ai pas le droit », a répondu le ministre.