Selon une source proche du dossier, les hommes de loi visés par cette enquête auraient un chiffre d’affaires annuel de Rs 2 à 6 millions. Au niveau de la MRA, dès le moindre soupçon de fraude, une enquête est immédiatement initiée. “Des fois, on ouvre une enquête sur une personne spécifique si on a un doute. L’exercice d’investigation peut se mettre en place à n’importe quel moment”, explique notre source.
Dans le cas des avocats et avoués concernés, le fisc fait savoir que ces personnes voyagent fréquemment mais déclarent qu’ils n’ont rien à verser comme impôts. “Ainsi, nous allons vérifier leurs fiches d’impôts”, précise notre source, ajoutant que dans de pareils cas, les ‘third party information’ sont également importantes.
La MRA dispose d’une base de données sur les professions libérales où sont soigneusement recensés tous les reçus des transactions financières. “Dans de très nombreux cas, ces personnes possèdent de luxueuses berlines et ont plusieurs propriétés dans le pays qu’elles mettent au nom de leurs proches pour échapper à la MRA”, explique notre interlocuteur, ajoutant que le fisc compte mettre les bouchées doubles pour traquer ceux qui se rendent coupables d’évasion fiscale.