Le State Law Office a accepté que Pravind Jugnauth, leader du MSM, ne donne pas ses empreintes dans le cadre de la phase de conversion de la carte nationale d’identité. C’est ce qu’il a indiqué devant le juge en chambre ce vendredi 4 octobre dans le cadre de l’injonction réclamée par Pravind Jugnauth contre ce projet. Ce dernier a ainsi retiré sa motion.
Peu après cette décision, le ministre des Technologies de l'information et de la communication (TIC), Tassarajen Pillay Chedumbrum a annoncé qu'il comptait donner un point de presse, demain, samedi 5 octobre, pour mieux expliquer cette situation. Selon lui, Pravind Jugnauth est «entrain d'induire la population en erreur». D'ailleurs, le ministre avait prévu de donner un point de presse jeudi 3 octobre, mais s'était ravisé en raison de l'injonction déposée par Pravind Jugnauth, notamment.
Pour Pravind Jugnauth, cette retombée est cependant «une première victoire». Il invite même d’autres membres du public à en faire de même.
Le projet de carte d'identité va cependant de l'avant mais c'est uniquement Pravind Jugnauth qui a bénéficié d'une dispense quant à ses empreintes digitales. Cela, en attendant qu'il instruise un procès principal.
Dans ses arguments, par la voie de Me Roshi Bhadain, Pravind Jugnauth avait notamment avancé plusieurs raisons pour soutenir sa demande d’injonction, «à savoir l’absence de ‘regulations’ sur le sort des données recueillies, ce qui est illégal, et l’atteinte anticonstitutionnelle à la vie privée que représente ce nouveau système».
Un autre groupe, la plateforme No to ID avait également réclamé une injonction contre ce projet depuis le lundi 30 septembre. Mais, le juge n’a pas encore tranché. L’affaire a été renvoyée à lundi.