Le directeur du Mauritius National Identity Card Scheme (MNICS) a répondu à une flopée de questions de l’avocat Ericksson Mooneeapillay, qui représente le plaignant dans cette affaire.
Evitant soigneusement de répondre à certaines questions techniques ou légales, il s’est évertué à brosser un portrait rassurant de ce projet gouvernemental. L’avocat l’a notamment interrogé sur l’existence de dispositions légales par rapport à la protection de données sur la carte. Mais Rao Ramah a subtilement refusé d'y répondre, indiquant qu’il n’est «pas un spécialiste de la loi».
Il en a été de même lorsque Me Ericksson Mooneeapillay a voulu en savoir plus sur un câble qui permettrait de relier les données du centre où elles sont stockées, à Ebène, aux locaux du Civil Status Department, situé au bâtiment Emmanuel Anquetil, ou encore sur des détails ayant trait aux empreintes digitales.
Le directeur du MNICS a simplement souligné que ce sera le témoin Golapen Pavaday, Head of Operations du MNICS, qui se chargera d’éclairer la cour à ce propos.
Rao Ramah a tout de même donné quelques détails sur le projet. Il a ainsi fait savoir que les employés des centres de conversion ne sont pas tous des fonctionnaires et que certains sont employés sous contrat. Il a aussi admis que l’adresse inscrite sur la carte n’est «pas essentielle», mais qu’elle peut servir, à un certain niveau, à l’identification d'une personne.
La photo sur la carte est en noir et blanc pour une question de sécurité : cela permet qu’elle soit plus difficilement abîmée si on tente de la brûler, par exemple, a-t-il expliqué. Par ailleurs, les empreintes digitales ne servent qu’à une chose, selon les dires du directeur : s’assurer que de fausses pièces d’identité ne soient pas en circulation et cela grâce à la comparaison des empreintes.
Il a également assuré que la carte n’est pas munie d’un GPS permettant de retracer les déplacements du titulaire.