“Avant la fin de l’année, 2 000 emplois sont menacés.” C’est ce qu’a déclaré au Matinal, Amar Deerpalsing, président de la Fédération des PME.
Les PME préfèrent licencier des employés, car elles ne veulent pas prendre trop de risque, selon lui. “La demande a diminué et de ce fait il n’y a pas de commandes. C’est un secteur qui a été fragilisé et des incertitudes planent sur le marché. Il y a une morosité et on ne trouve pas de solutions. L’avenir s’annonce très difficile pour ce secteur si le gouvernement ne prend pas les décisions qui s’imposent. Les entreprises qui ne peuvent plus travailler songent déjà à fermer leurs portes. Mais licencier des travailleurs ne va pas affecter l’industrie dans son ensemble, car les PME emploient seulement entre 25 et 30 personnes. Celles-ci vont faire un dégraissage et se retrouveront avec six ou huit employés. De ce fait, avant la fin de l’an 2014, 2 000 emplois sont menacés”, lance-t-il.
Les commerces ne ferment pas leurs portes mais licencient, dit-il. “On ne sait pas à quoi nous attendre dans les deux prochains mois. Si au début de l’année, une PME employait entre 10 et 15 personnes, maintenant ce chiffre est réduit à moitié. Le secteur est dans une situation très compliquée. Pour les trois premiers mois, les indicateurs montraient de bons signes, mais par la suite, il y a eu une secousse politique dans le pays, ce qui a eu des répercussions sur les PME. Toutes les indications montrent que plusieurs secteurs souffrent”, avance-t-il.
Il fait ressortir que les Européens consomment de moins en moins et nous devons faire face à une compétition féroce des pays asiatiques. “Nous devenons de plus en plus vulnérables. Tous les acteurs de l’économie sont d’accord qu’une situation difficile nous attend. La situation n’est pas brillante”, souligne-t-il. Amar Deerpalsing a aussi affirmé que certaines entreprises n’ont pu sortir de la crise et maintenant il y a des incertitudes qui planent sur le marché.