Ritum Coffee: le Pandit Sungkur «Déjà dans l’Illégalité»

En effet, selon une source proche du ministre Showkutally Soodhun, le pandit Sungkur n’a toujours pas renouvelé son permis d’opération auprès du conseil de district de Pamplemousses. «Le fait qu’il soit toujours en opération est donc une infraction à la loi vu que son permis d’opération a déjà expiré», affirme notre source.

Selon une explication obtenue auprès d’un des responsables du conseil de district de Pamplemousses, en temps normal, chaque détenteur d’un Trading Licence fait sa demande pour le renouvellement du document à l’approche du 31 décembre, soit la date-butoir pour se plier à la loi. Cependant, une autre source explique que les détenteurs de ce permis peuvent demander une extension d’un mois pour entreprendre leurs démarches afin d’en renouveler la validité. Mais notre source témoigne que le pandit n’a, jusqu’à présent, adressé aucune requête.

Sollicité pour une intervention, le pandit Sungkur s’est refusé à tout commentaire. Emporté, il a laissé échapper, «mo napa pou dir plis ki sekinn sorti dans lapres. Napa persiste ar mwa mo dir ou, napa persiste».

Dans une déclaration parue dans l’express samedi, le pandit affiche clairement sa position. Il ne compte pas se plier à l’avis qui lui a été servi par le ministère du Logement et des Terres, lui ordonnant de quitter les lieux après la résiliation du bail. Le pandit ajoute qu’il est en accord parfait avec les conditions de son bail et que les autorités ne peuvent l’empêcher d’opérer son restaurant de Trou-aux-Biches. D’où sa riposte légale du 23 janvier.

En effet, le pandit a fait servir, à son tour, une mise en demeure à l’État en affirmant qu’il n’y a eu aucune extension du bâtiment abritant son restaurant. Mais ce n’est pas ce que dit Me Yousuf Mohamed, l’homme de loi approché par le pandit pour représenter ses intérêts. L’avocat affirme avoir justement refusé de le faire parce qu’il était en situation illégale. Sollicité, Me Mohamed s’explique: «Je lui ai effectivement demandé de se plier à ce qui est dit dans son contrat et d’enlever toute la partie qui sert d’extension. Autrement, il était hors de question que je le défende. Je lui ai demandé de revenir après avoir fait cela, mais il n’est jamais revenu.»

En tout cas, une chose est sûre, le pandit semble s’être plié au conseil de l’homme de loi et a démoli la terrasse qu’il avait construite en face de son restaurant. Des modifications qu’il met sur le compte de la rénovation de ses locaux.

Au ministère du Logement et des terres, l’on s’active à chercher l’avis du Parquet afin de prendre les mesures légales qui s’imposent. «Au cours de cette semaine, les cadres du ministère comptent consulter le Parquet pour que toutes les étapes menant à une éventuelle expulsion soient faites dans la légalité», affirme notre source.