Selon le leader de l’opposition, le discours budgétaire de Vishnu Lutchmeenaraidoo est le «plus décousu que j’ai entendu depuis que je suis entré au Parlement en 1976».
Paul Bérenger s’est surtout moqué du «no tax budget» lancé par le ministre des Finances à la fin de son allocution. Il s’agit selon lui d’un «bad joke». D’après lui, les contribuables seront bel et bien taxés à travers le Build Mauritius Fund «et la multiplication par 4 de la contribution à la STC pour le carburant». Rien qu’avec cette mesure, le gouvernement «retire Rs 1 milliard 400 millions supplémentaires de la poche des contribuables», précise le patron des Mauves.
Ce dernier a également critiqué avec verve «les chiffres ronflants de GDP Growth» annoncés par le ministre des Finances. Lequel a prévu une croissance du produit intérieur brut de 5,3% cette année, et de 5,7% l’année prochaine.
«Nous aurions tous aimé que cela se réalise, a avancé Paul Bérenger. Mais je ne pense pas, malheureusement, que cela sera le cas.» D’après lui, le flux d’investissements n’est pas suffisant pour provoquer une croissance aussi importante. De plus, le budget ne permettra pas une augmentation de l’investissement dans le secteur privé.
Ce qui, d’après le leader de l’opposition, «empêchera malheureusement la création des milliers d’emplois dont nous avons besoin».
Reza Uteem a également commenté la présentation budgétaire de Vishnu Lutchmeenaraidoo. Selon le député mauve, «il y avait une grande attente dans la population après les élections et le discours-programme». Toutefois, estime-t-il, le ministre des Finances n’a pas su combler ces attentes, et ce malgré qu’il ait eu «une grande marge de manœuvre».
Le gouvernement avait promis «un budget de relance et de création d’emplois», mais ce ne sera pas le cas, affirme-t-il. Selon lui, si le gouvernement ne vient pas avec des taxes supplémentaires, c’est parce qu’il «n’investit pas dans des gros projets d’infrastructures», ce qui «réduit considérablement la marge de la croissance».