«Air Mauritius génère suffisamment d’argent pour remplir ses obligations financières», a avancé le ministre du Tourisme. Selon lui, le taux d’endettement de la compagnie se situe dans la norme du secteur. Les revenus de la compagnie, a-t-il précisé, sont tombés de 6,3 millions d' euros lors des neuf premiers mois de l’année financière.
Xavier-Luc Duval en a aussi profité pour revenir sur le problème du Hedging. «La politique actuelle prescrit une couverture minimale de 30% et un maximum de 70% sur une période de deux ans», a fait valoir Xavier-Luc Duval. Jusqu’au 31 décembre 2014, a lancé le ministre, les pertes au niveau du Hedging étaient de 1,2 million d’euros. 2,5 millions ont été perdus à travers le Foreign Exchange Hedging, et 10 millions à cause du Fuel Hedging.
L’une des principales causes des problèmes financiers d’Air Mauritius est, selon le ministre, la situation économique internationale morose, mais surtout au niveau européen. La dépréciation de la valeur de l’euro face au dollar n’a pas arrangé les choses, tout comme le prix volatil du carburant, a-t-il avancé.
Xavier-Luc Duval a également évoqué une compétition accrue aux niveaux national et international. De plus, il semble que le marché chinois n’ait pas tenu toutes ses promesses, alors qu’Air Mauritius comptait beaucoup sur celui-ci pour diversifier son offre et améliorer sa rentabilité.
Répondant à une question supplémentaire de Paul Bérenger, qui désirait savoir si le plan de redressement de la compagnie passera par des coupures de personnel, Xavier-Luc Duval a affirmé que «rien n’est à écarter». Interrogé également sur la situation des employés d’Airmate, le ministre s’est montré compatissant avec ces travailleurs, tout en indiquant que «ce n’est pas le moment pour la compagnie de faire des largesses».
A Rajesh Bhagwan, qui a suggéré que les coupures aient plutôt lieu dans les poches des patrons et des golden handshakes, Xavier-Luc Duval a répondu que tous ceux dont la performance n’est pas satisfaisante sont sur la sellette.