T & T International Foods Ltd
Ainsi, ces travailleurs étrangers sont privés de leur liberté de mouvement sont dans l’incapacité d’entamer des démarches pour rentrer chez eux en cas d’urgence ou par nécessité.
Leur contrat de travail n’est pas respecté par la direction de l’usine, affirme le syndicaliste des travailleurs étrangers. Faizal Ally Beegun, dans une déclaration à Le Matinal. “C’est une forme d’esclavagisme moderne. Prendre possession du passeport d’un travailleur est une infraction aux Conventions internationales sur la liberté de mouvement des employés étrangers”, a-t-il martelé.
Selon Faizal Ally Beegun, l’ancien commissaire de police, Dhun Iswar Rampersad avait déjà fait circuler un communiqué dans le passé dans le but d’apporter des éclaircissements à ce sujet. Il avait alors fait comprendre que seule la police détient la prérogative de confisquer le passeport d’un individu soupçonné d’un acte criminel dans le pays jusqu’à ce que l’affaire soit transmise en cour. “La direction de T & T International Foods Ltd a violé le droit de ces employés”, fustige Faizal Ally Beegun.
Le représentant de ces travailleurs bangladais soutient que le bureau de l’emploi et la police sont tous deux au courant de ce problème. Néanmoins, ces derniers ont jusqu’à présent renvoyé la balle dans le camp adverse, déplore le syndicaliste, qui milite pour le respect des droits des travailleurs étrangers. Il a lancé un appel au ministère du Travail et des Relations industrielles, Soodesh Callichurn et au commissaire de police (CP), Mario Nobin d’intervenir auprès de la direction de l’usine.
Sollicité pour des éclaircissements dans cette affaire, le responsable du département des ressources humaines de T & T International Foods Ltd, Guy Edmond a catégoriquement nié ces propos. Il a soutenu que les passeports des employés ont simplement été « retenus », et non pas « confisqués ». « Nous avons retenus leurs passeports pour éviter qu’ils les perdent », a-t-il déclaré.