Atterrissage d’Urgence: la Traversée du Désert de Passagers de MK Bloqués en Égypte

Ce qu’ils déplorent surtout c’est un manque d’informations et de services de la part de la compagnie d’aviation.

En fait, l’appareil, qui a quitté l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, le mercredi 15 juillet, devait arriver à Maurice le lendemain matin. Or, quatre heures après le décollage, un passager est tombé malade. Ce qui a contraint le commandant à faire un atterrissage forcé à l’aéroport le plus proche, en l'occurrence l'Égypte. Selon un des passagers du vol, c’est à partir de là que tout a dégénéré.

Après huit heures d’attente, les passagers, qui étaient toujours sans informations, ont été évacués de l’appareil avec leurs bagages. «Zot inn fer nou atann lor enn parking pandan plis ki 3 heures. Il faisait chaud et on nous avait dit que nous n’aurions pas d’hôtel.» Après avoir insisté, les passagers ont finalement été logés dans un hôtel. À ce moment-là, ils n’avaient pas aucune informations sur l’heure du redécollage et sur la marche à suivre. Lorsqu’ils sont arrivés à l’hôtel, ils ont été totalement livrés à eux-mêmes. Aucun signe non plus du personnel d’aviation, indiquent des passagers.

Ce n’est que tard dans la nuit qu’ils ont été avertis qu’ils devaient se rendre immédiatement à l’aéroport. Ils ont embarqué, le vendredi 17 juillet, à 4 heures du matin. Et ce, disent-ils, seulement après avoir payé cinq euros aux autorités égyptiennes pour avoir le droit d’embarquer.

«De longues procédures»

Sollicité pour une réaction, Donald Payen, le responsable de communication de MK, confirme qu’un des passagers ne se sentait pas bien. Après l’intervention de deux médecins à bord, poursuit-il, le commandant a décidé, selon les procédures établies, d’atterrir à l’aéroport le plus proche. «Le Caire n’est pas un aéroport desservi par Air Mauritius, mais les autorités nous ont donné l’autorisation d’atterrir.»

Si la compagnie d’aviation avait l’intention de faire redécoller l’appareil immédiatement du Caire, les procédures ont, cependant, pris plus de temps que prévu. «Nous avons revu nos plans pour un décollage sur Nairobi, puisque l'équipage était arrivé à la limite du temps de travail autorisé.»

Option qui, selon Donald Payen, a dû être abandonnée puisque les procédures n’ont pu être accomplies à temps. «La décision fut alors prise d’héberger les passagers, permettre à l’équipage d’avoir le temps de repos réglementaire et reprogrammer le vol pour le lendemain.» Selon le responsable de communication, il a fallu des heures pour convaincre les autorités égyptiennes d’accorder des visas aux passagers.

Donald Payen reconnaît que les passagers ont vécu une expérience éprouvante. Il tient à préciser qu’ils ont reçu un voucher pour une remise sur leur prochain vol, valable sur un an, dès leur arrivée. Toutefois, ce qui le désole le plus, c’est que le passager malade est décédé depuis. «Nous sommes en contact permanent avec ses proches pour le rapatriement de la dépouille.»

En ce qui concerne les passagers qui se sont vu réclamer de l’argent pour des prestations offertes par Air Mauritius, le responsable de communication leur conseille d’envoyer une lettre à la compagnie nationale d’aviation.