Il envisage aussi de solliciter la Cour suprême pour une révision judiciaire. Si ces issues ne produisent pas le résultat escompté, il a d’autres tours dans son sac. Il a notamment annoncé qu’il camperait sur la plage tant que le projet ne sera pas annulé.
L’activiste reproche au Chaland Resort Hotel d’accaparer l’espace des Mauriciens. «Avec ce projet, il nous restera seulement deux arpents de plage. Ils nous laissent avec le récif», soutient Georges Ah-Yan. Il déplore que la National Coast Guard (NCG) soit contrainte de bouger car elle se trouve à l’emplacement où l’hôtel sera érigé. Outre la NCG, c’est surtout pour le parc marin que le leader du FCL se préoccupe. Il maintient qu’un tel dessein nuira aux tortues qui y viennent pondre leurs œufs.
«Nous demandons à ce que l’hôtel soit construit à 100 mètres de la haute mer. Et ces 100 mètres doivent rester libres afin que le public puisse circuler. Il ne faut pas empiéter sur le domaine public», martèle Georges Ah-Yan.
De son côté, le ministre de l’Environnement, Raj Dayal, fait ressortir qu’il s’assurera qu’on n’empiète pas sur la plage. Du reste, il a promis de donner 1,5 kilomètre de plage aux Mauriciens. Quant aux tortues, il soutient que tout sera fait pour préserver leur habitat.
La construction du Chaland Resort Hotel s’élève à Rs 2,7 milliards. L’établissement s’étendra sur 33 arpents. Il comprendra une suite présidentielle, cinq suites de luxe, 133 chambres supérieures et 24 chambres doubles. Sans compter une chambre dédiée aux handicapés, 40 villas se trouvant dans la cour de l’hôtel et quatre autres chambres avec vue sur la mer, entre autres. Il est aussi question de la création de quelque 900 emplois.
Les promoteurs du projet, le groupe Currimjee Jeewanjee, avance, eux, vouloir protéger et valoriser la région de La Cambuse. Pour ce faire, le développement comportera une zone tampon de 100 mètres à partir du niveau de la mer à marée haute. Ils assurent aussi qu’aucune construction ne se fera dans cette zone pour préserver la crête de la dune. Un plan de restauration progressive de la flore endémique est aussi au programme.
Pour ne pas envahir la plage publique, les promoteurs vont également améliorer les infrastructures de la plage. Il est, notamment, question de mettre en place une aire de stationnement en retrait de la plage, de nouveaux kiosques et de nouvelles toilettes. Un poste de surveillance pour les gardes-côtes de 135 mètres sera aussi aménagé. Le groupe promet plus d’accessibilité à la plage avec une nouvelle route à hauteur de Rs 70 millions.