En effet, dans une lettre envoyée à Rehana Gafoor, la direction de la MBC fait état de coupures de presse concernant un discours tenu par la présidente de l’Observatoire de la démocratie lors d’un meeting en décembre dernier. Selon la direction, en tant qu’employée de la MBC, Rehana Gafoor ne peut s’adresser à la presse sans l’autorisation du directeur général.
Contactée, Rehana Gafoor dit être perplexe. D’autant plus que, dit-elle, elle a participé à deux émissions radiophoniques l’an dernier sans avoir été inquiétée.
Sollicitée au moment de la rédaction de cet article, la direction de la MBC est restée injoignable de même que la secrétaire de l’Officer in Charge.
De leur côté, après avoir reçu deux lettres de reproche et un avertissement, Ashok Beeharry et Ritvik Neerbun ont porté plainte au ministère du Travail. Ils ont réclamé l’ouverture d’une enquête sur les mesures «répressives» prises à leur encontre. Ils avaient écopé d’un avertissement pour leur participation à un forum-débat du Media Trust.
Les deux journalistes ont aussi écrit au Premier ministre sir Anerood Jugnauth et à la présidente de la République Ameenah Gurib-Fakim. Craignant d’être marginalisés, ils demandent l’intervention du Premier ministre et de la présidente pour rétablir leurs droits.
Et dans un communiqué émis le mardi 12 janvier, le Media Trust a indiqué que les deux journalistes, invités à titre personnel à participer à une conférence publique, ne faisaient qu’exercer leur droit à la libre expression. Le Media Trust maintient également que la MBC était parfaitement au courant de leur participation à cet évènement.
Le Media Trust a fait part de son entière solidarité avec les deux journalistes et regrette que cette affaire ait pris de telles proportions.