Santé: des Généralistes «Forcés» à Renoncer à Leur Bourse d’Etudes

8 years, 2 months ago - January 25, 2016
Santé: des Généralistes «Forcés» à Renoncer...
La pilule est dure à avaler pour certains. Et encore plus pour une dizaine de médecins généralistes du service de santé publique. Ils se voient refuser le droit d’aller poursuivre des études spécialisées, obtenues grâce à des bourses offertes par des pays amis.

En effet, la Chine, l’Inde, l’Ukraine et la Russie, entre autres, proposent des bourses d’études tous les ans dans des filières médicales spécialisées. Ces médecins avaient fait acte de candidature auprès du ministère de l’Éducation, qui s’occupe de la procédure administrative en vue de la sélection des boursiers. Cela, en étroite collaboration avec les ambassades des pays donateurs.

La demande de congé sans solde pas approuvée

Il y a une cinquantaine de bourses offertes dans la filière médicale, dont la majorité vient du gouvernement chinois. Là où le bât blesse, c’est que l’administration du ministère de la Santé n’a pas approuvé la demande de congé sans solde des médecins sélectionnés pour ces études poussées. Aucune raison ne leur a été fournie. Ils ont par conséquent dû refuser la bourse de peur de perdre leur poste dans l’administration gouvernementale.

Un médecin soutient qu’il avait pris ses congés annuels le temps que sa demande de leave without pay, couvrant la période des études, soit approuvée. Entre-temps, ce médecin généraliste, qui compte cinq ans de service dans la fonction publique, s’est rendu en Chine pour commencer ses études de spécialisation. Mauvais calcul, car il n’a pu étudier que le temps du premier semestre, sa demande, effectuée en août, ayant été rejetée une première fois en octobre.

Par peur de perdre son poste à l’hôpital, il retourne à Maurice. Et fait une deuxième demande de congé sans solde. Qui se solde encore une fois par un échec. Troisième tentative fin décembre 2015, nouvel échec. Il a reçu une fin de non-recevoir la semaine dernière. Et là, il jette l’éponge car son emploi est menacé. Sans parler des éventuelles représailles qui le guettent. Il n’aura pas d’autre choix que d’abandonner sa bourse offerte par le gouvernement chinois. Et par la même occasion, il voit s’éloigner sa chance de devenir médecin spécialiste.

Dialogue de sourds

Selon lui, le ministère de la Santé n’a pas une liste établie des filières de spécialisation prioritaires pour les médecins locaux. Cela oblige ces derniers à se baser sur la Priority List of Studies de la Tertiary Education Commission pour espérer poursuivre des études plus poussées.

Selon nos informations, le ministère de la Santé ne donne son aval que pour deux bourses officielles, dansles filières de spécialisation. Ce sont celles octroyées par la Banaras Hindu University et de l’université de Bordeaux. Elles forment des médecins dans des secteurs médicaux en demande dans le pays. Il s'avère que les récipiendaires de ces bourses reçoivent toutes les autorisations de congés voulues une fois la sélection terminée.

En conséquence, les médecins généralistes qui font acte de candidature en passant par le ministère de l’Éducation se heurtent à un épais mur administratif du côté du ministère de la Santé. Si les candidats font fi des directives du ministère de la Santé et partent étudier sans l’aval dudit ministère, leurs postes pourraient être déclarés vacants.

Les médecins «lésés» sont d’avis que le ministère de la Santé ne respecte pas les conditions de travail imposées par le Pay Research Bureau (PRB). Selon les conditions établies dans le rapport de 2013, un fonctionnaire peut prendre un leave without pay pour des études à l’étranger. Les médecins pouvaient obtenir ces congés à condition d’avoir une bourse ou alors de payer eux-mêmes leurs études.

Un autre médecin se demande, lui, comment certains arrivent à passer à travers les mailles du filet. Les fonctionnaires en poste dans d’autres ministères peuvent également faire acte de candidature. Selon les conditions d’emploi du PRB, les fonctionnaires doivent informer leur ministère de la période d’absence et fournir tous les documents y relatifs comme preuve qu’ils vont étudier à l’étranger.

D’après les règlements, il faut avoir au moins trois ans de service pour aspirer à devenir spécialiste. La plupart des généralistes qui se heurtent à un refus officiel retournent travailler à l’hôpital. Sans espoir de voir leurs rêves de spécialisation se réaliser.

Text by lexpress.mu

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