Archive Photo: Rakesh Gooljaury
Fin février, ces trois institutions financières l’ont autorisé à vendre deux terrains situés à St-Pierre, d’une superficie de 15,43 perches et de 651,50 mètres carrés. Elles ont enlevé les inscriptions et avis de cristallisation qui pesaient sur ces biens.
C’est la MRA qui a été la première à passer à l’action. Dans une correspondance en date du 29 janvier au notaire chargé de la transaction, Me André Le Blanc (estropié en Me Henry Le Blanc dans la lettre), l’organisme fait savoir que les arrangements nécessaires ont été faits avec le Conservator of Mortgages «to erase the inscriptions taken on all his (NdlR, Doomeswarsing Gooljaury, plus connu sous le nom Rakesh Gooljaury), immoveable properties, acting as agent/principal officer of Prites (Mauritius) Ltd, Fashion Style Ltd and Goman Ltd». La MRA devait confirmer son action dans une seconde lettre en date du 15 février.
Pour sa part, la MauBank, dans une lettre en date du 26 février, donne son feu vert auConservator of Mortgages pour la vente des deux terrains de Rakesh Gooljaury«burdenend by the following charges inscribed in our favour».
La veille, ce sont des signataires autorisés du département Recovery & Workout de la SBM qui écrivent au notaire André Le Blanc. Ils l’informent que la banque «is agreeable to Mr Doomeswarsing Gooljaury proceeding with the sale of the above-mentioned portion of land which is burdened by a floating charge for Rs 40M registered and inscribed on 17/12/2012 in Vol. CH 6095 No.17 in favour of the Bank».
D’où la principale interrogation. Rakesh Gooljaury s’est-il acquitté de ses dettes qui liaient les deux terrains auprès des trois institutions pour pouvoir bénéficier de ces levées de saisie?
Vente consentie
L’express a posé la question aux porte-parole autorisés de ces trois institutions vendredi. Seules la MauBank et la MRA sont revenues vers nous.
Le directeur général de la MauBank, Sridhar Nagarajan, explique que c’est une vente consentie par le client pour réduire une partie de ses dettes auprès de la MauBank et auprès d’une autre banque qui a des charges spécifiques sur ces terrains. «Nous pouvons confirmer que la totalité du montant de la vente a été utilisée pour réduire les dettes auprès des deux banques sur une base pro-rata des charges bancaires retenues.»
De son côté, la MRA a répliqué qu’elle ne peut divulguer des détails sur un contribuable comme le stipule le MRA Act 2004.
L’acte de vente, en date du 25 février, précise que le patron de Fashion Style a acheté les deux terrains situés à St-Pierre à Rs 1,7 million, soit Rs 825 000 chacun pour les revendre le 25 février à Rs 6,5 millions.