Plus précisément, sur le pillage des ressources naturelles sur le continent africain.
Plus d’une dizaine de Mauriciens sont impliqués dans des transactions louches sur le continent noir. C’est ce que s’apprête à révéler le CIJI via ses médias partenaires. La République du Congo, le Nigeria, l’Afrique du Sud ou encore l’Ouganda sont les quelques pays où des firmes d’exploitation minière et d’autres ressources naturelles sont redomiciliées à Maurice.
Firme d’un politique
«Votre avis légal est sollicité sur la question de re-domiciliation urgente de la firme H*** à Maurice dans le cadre de la vente de certaines actions en Ouganda, principalement afin de bénéficier de l'accord de non double imposition entre l’Ouganda et Maurice (…)», peut-on lire dans des échanges de courriels entre une firme allemande, qui exploite des mines d’or en Ouganda, et une firme légale mauricienne basée à Port-Louis. Cette dernière travaille en collaboration avec la firme légale Mossack Fonseca du Panama, en toute connaissance de cause.
La firme d’avocats n’agit toutefois pas seule à Maurice, elle recommande une société de gestion qui interviendra afin qu’il y ait des directeurs mauriciens présents ici pour faciliter toutes les procédures. Parmi plus d’une vingtaine de compagnies mauriciennes de gestion incorporées comme Global Business Companies, on retrouve également la firme d’une personnalité politique.
En sus de la gestion d’une compagnie d’exploitation minière, cette personnalité a également investi dans l’exploitation de l’or. À l’exception près que cette fois-ci, ce n’est pas à Maurice qu’est enregistrée la compagnie, mais dans les îles Vierges britanniques… L’express y reviendra.