Est-ce que nous allons vers la disparition des ti laboutik? C’est ce que craint Santosh Ramnauth. Il dit souhaiter rencontrer le ministre des Administrations régionales.
Qu’est-ce qui pousse les propriétaires à jeter l’éponge? Selon notre interlocuteur, il y aurait plusieurs raisons. Parmi celles-ci, une baisse au niveau de la consommation, la concurrence féroce venant des supermarchés et l’absence de relève. Mais aussi les frais d’opération en hausse constante et l’inégalité dans les prix des patentes entre villes et villages.
D’ailleurs, ce dernier facteur suscite la colère du président de la Shop Owners Association. Il dit ne pas comprendre pourquoi les frais de patentes des boutiques ne sont pas harmonisés. «Pour opérer une boutique, il faut payer au moins trois patentes. Une patente de Rs 10 000 pour vendre l’alcool, une autre de General Retailer de Rs 2 500 et une dernière pour vendre le gaz ménager.» Et d’ajouter que «la patente de General Retailer dans les villages est fixée à Rs 2 500, alors que dans les villes, elle est à Rs 2 200. Ce qui est incompréhensible».
N’empêche que pour se maintenir la tête hors de l’eau, certains propriétaires rivalisent d’astuces. Lesquelles? Le «carnet ration», pour vendre à crédit et fidéliser le client, est toujours de rigueur dans certains endroits, selon Santosh Ramnauth. D’autres ont dû transformer leur business en tabagie. Et certains louent leurs emplacements à ceux voulant opérer des magasins de vêtements ou choisissent de se diversifier en vendant des légumes.
«Mais la diversification a un prix, souligne-t-il. Pour diversifier, il faut payer une patente supplémentaire. Voilà pourquoi j’ai toujours insisté pour qu’on harmonise les patentes des boutiques.»