Ce projet de loi, qui vise à reformer le board de la Private Secondary Schools Authority (PSSA), a fait l’objet de critiques. On reproche à la ministre de l’Education, Leela Devi Dookun-Luchoomun, de ne pas avoir consulté les directeurs des collèges privés sur cette modification les concernant. En effet, le principal amendement à la PSSA Act stipule que ces derniers ne pourront plus siéger sur le board de l’institution régulatrice.
Lors des débats, le député Sudesh Rughoobur a fait ressortir qu’il serait souhaitable que la ministre reconsidère sa position car ces directeurs sont directement impliqués dans le bon fonctionnement des écoles. Alan Ganoo a soulevé le même point et est allé plus loin. «Cette décision est rétrograde», a-t-il fustigé. Pour lui, il est inacceptable que la ministre soit allée de l’avant sans consulter, au préalable, les directeurs des écoles. «Les décisions ont été prises de manière unilatérale et cette loi leur est imposée», a-t-il déploré.
Mais, selon Alan Ganoo, il y a pire. La nouvelle loi préconise que cinq personnes constituent un quorum, mais que s’il n’y a que trois, celles-ci peuvent prendre des décisions. De plus, la nouvelle PSSA Act prévoit de sanctionner les directeurs qui ne suivent pas les règlements, sans pour autant préciser la nature des sanctions. «Et on demande à l’Assemblée de voter une telle loi ! » s’est-il exclamé.
Leela Devi Dookun-Luchoomun a balayé d’un revers de main les accusations d’Alan Ganoo. «Il y a eu pas moins de 22 consultations avant que cette loi n’arrive au Parlement», a-t-elle répondu. Quant au fait que les représentants des collèges privés ne siègent plus sur le board, elle a expliqué que cette décision a été prise dans un souci de bonne gouvernance. «La PSSA octroie des subventions aux écoles privées. Il n’est pas normal d’avoir les représentants sur ce board», a-t-elle affirmé, lors de son summing-up, précisant que cela s’applique aux direct licensees de la PSSA. Mais elle a tenu à préciser qu’avec la nouvelle loi, les comités consultatifs avec les directeurs sont tout à fait possibles. Quant aux sanctions, elles existent déjà, a fait ressortir la ministre de l’Éducation.